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Ouf, le 8 mars est passé !

Cette « Journée de la Femme » avec ses manifestations, ses émissions de télévision, ses débats, les happenings avec ses poncifs habituels, améliore-t-elle la condition féminine ?

Je n’en sais rien.

Mais, dans nos pays, cette journée donne souvent le droit à quelques extrémistes de s’exprimer sur des plateformes télévisuelles ou journalistiques.

A cet égard, l’émission « Ce soir (ou jamais !) » du brillant journaliste F. Taddei était une perle !

Sur le plateau d’Antenne 2, on a même pu entendre une Stella Maglioni-Belkacem, qui, pour lutter contre le sexisme, défendait bec et ongles la burqa (oui, oui, la burqa, vous avez bien lu !). Pour elle, en effet, la loi anti-burqa de 2011 exclut en France des femmes de l’espace public, alors qu’il faudrait se solidariser avec ces femmes !

Pour une autre, c’était plutôt “à poil que pour la burqa” !

Enfin, pour une psychiatre, qui agressait constamment les participants hommes, il ne faisait aucun doute que pour un viol dénoncé en France, c’est 10 (ou 8, je ne suis plus sûre du chiffre avancé) qui seraient tus !

Bref, une émission à voir, et qui montre combien, dans ce genre de débats, on parle sans s’écouter pour “mieux s’entendre” !

Parmi d’autres exhibitions du 8 mars, citons celle du quotidien genevois: « Le Courrier », qui voulait changer de sexe ce jour-là et qui s’est s’intitulé : « La Courrier ».

 

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Le bonnet d’âne revient sans conteste à cette démarche. Car, cette volonté de vouloir féminiser le langage est antidémocratique et incohérente ! Qui va décider des changements et des formes féminines des mots à adopter ?

Par ailleurs, si tout est sexuel, pourquoi les rédacteurs du journal « Le Courrier » n’ont-ils pas féminisé tous les déterminants et noms pour écrire :

« La Courrière s’écrit autrement. C’est simple: l’égalitée des droits passe par “le” visibilité, et “le” visibilité par “la” langage ».

au lieu de paresseusement écrire :

« La Courrier s’écrit autrement. C’est simple : l’égalité des droits passe par la visibilité et la visibilité par le langage » ?

La langue n’appartient à personne !

Vouloir la torturer, au nom de l’idéologie d’un petit cercle militant, qui crie au sexisme et veut nous contraindre à l’apartheid des genres, est une insulte à l’intelligence et une menace pour nos démocraties.

Toute l’administration genevoise (et le DIP, en la matière, est le meilleur élève !) verse déjà de ce “politiquement correct”, qui prend en otage la langue française.

J’avais déjà eu l’occasion d’écrire dans de précédents billets (1 2 -  3) mon indignation envers ces pratiques barbares et carnassières.

Personne ne me fera croire en effet qu’en écrivant, comme l’exemple ci-dessous tiré d'une
circulaire du DIP :

 

« Si un-e-des enseignant-e-s expérimenté-e-s et un-e-des chargé-e-s d'enseignement ou un-e-des suppléant-e-s désirent former un-e équipe, il-elle-s doit-vent informer un-une-des directeur-s-trice-s auquel-à-laquelle-auxquel-les-s il-elle- est-sont rattaché-e-s. Toutefois, seul-e-s le-la-les enseignant-e-s concerné-e-s et qui en fera-ont la demande auprès de son-sa-leur directeur-trice-s attitré-e-s pourra-ront bénéficier de cette disposition. Le-la-les enseignant-e-s qui utilise-ent ce mode de fonctionnement est-sont tenu-e-s d'en informer le-la-les responsable-s légal-e-aux de ses-leurs élèves et d'aviser son-sa remplaçant-e »,

 

on sert la pensée et on lutte contre les injustices salariales entre les femmes et les hommes !

La langue est ce qui nous relie (avec le passé, entre les générations, entre les humains). Bien sûr, on peut jouer avec la langue. C’est même recommandé ! Car, jouer avec la langue, c’est parfois empêcher que les mots se jouent de nous. Et jouer avec les mots, c’est donner place à la poésie, c’est éveiller les consciences et nous alléger du quotidien.

Mais, jouer ne veut pas dire mettre en charpie ! Pour jouer, il faut suivre des règles. Et les joueurs (sauf à se mettre tous d’accord !) ne sont pas autorisés à les modifier à leur convenance pour en tirer un quelconque profit.

Si de petits ayatollahs de la langue, au nom de leur idéologie, se mettent à édicter des règles pour nous contraindre à parler une langue “propre”, quel sale monde sommes-nous en train de construire !

Il faut résister… et les journalistes qui vivent de leurs plumes devraient être les premiers au front.

 

 

 

 

 

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