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Blog, internet et réseaux sociaux

  • Retour avec « Genève vue de droite »

    Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas exprimée sur ce site. Mais, c’était pour une bonne cause, puisque j’ai repris tous mes billets publiés, ici, sur le site hébergé par la Tribune de Genève pour passer ces derniers au travers d’une sélection sévère afin de ne garder que les billets les meilleurs, les plus substantiels, les plus drôles aussi, ainsi que ceux qui avaient gardé leur actualité. J’ai conservé mes billets dans un état proche dans lequel ils avaient été rédigés initialement, même si j’ai corrigé quelques tournures de phrases sans toutefois dénaturer les billets originaux afin conserver dans cet ouvrage le caractère de réactivité propre au genre “blog”.

    Cette idée de publier mes blogs m’est venue lors du premier confinement lié au Covid. Je me suis alors rappelé que si les paroles s’envolent et les écrits restent (« verba volant, scripta manent »), les écrits d’un blog ont un statut bien particulier. Comme c’est l’auteur lui-même qui les met en ligne sans autre filtre que son libre arbitre, ces écrits n’ont besoin d’aucune médiation. Il n’y a en effet aucun comité de lecture qui les valide comme c’est le cas lorsqu’on publie dans une maison d’édition. Mais, cette facilité de mise en ligne, cette ouverture à tous, planétaire même, rend ces billets fragiles et peu considérés. Restent en effet que ces publications éphémères, situées dans une temporalité de l’immédiateté, peuvent conduire à banaliser l’acte d’écriture au point où l’écrit risque de s’envoler aussi vite que les paroles. Il est vrai que cette profusion de blogs charrie parfois un flot ininterrompu de passions, de réactions émotionnelles, où l’auteur ne trempe pas toujours sa plume dans l’encre des savants. Par ailleurs, un site (ou une plateforme qui héberge des blogs) peut être fermé subitement et faire ainsi disparaître ces publications virtuelles.

    C’est la raison pour laquelle, je voulais éditer ces billets afin que ces derniers, qui sont une fenêtre ouverte sur les années 2010-2020 à Genève, ne soient pas qu’un simple courant d’air.

    Ce travail de compilation, de tris, d’organisation des billets par thèmes a produit un livre : « Genève vue de droite. Chroniques impertinentes » dont vous voyez la couverture ci-dessous.

     

    Couv-livre-Roullet - copie 3.png

     

    Et, pour une présentation radiophonique de cet ouvrage, voici le lien de l’entretien mené par Viviane de Witt, dans l’émission « La Bouteille à Moitié Pleine » de ce jour (le 09.12.2021) de Radio Cité, qui m’interroge sur mon livre.

    https://radiocite.ch/chart/bmp/

  • Bataille des rues : la résistance s’organise

    Avec des autorités genevoises qui semblent toujours déterminées à effacer les noms de nos rues et à brader notre patrimoine, la résistance s’organise.

    NE NOUS LAISSONS PAS FAIRE ! Partagez largement cette « Lettre ouverte » destinée au Conseil d’Etat de la République et Canton de Genève et récoltez le plus de signatures possible.

    Frank Martin.pdf

     

    Post-scriptum

    Si dérisoires que puissent paraître les élections municipales du 15 mars 2020 face au combat que le monde entier mène contre le coronavirus, ne sous-estimez pas l’importance de ces élections pour nos communes qui renouvellent leurs parlements pour une durée de cinq ans. Si les compétences des conseils municipaux sont réduites, les décisions votées au sein de ces plénums ont des répercussions fort concrètes sur la vie de ceux qui habitent la commune ou y travaillent, tant au niveau de l’aménagement (construction de logements, d'infrastructures sportives, de pistes cyclables, d'écoles, de l'aménagement des places et de parcs...) qu’au niveau des prestations sociales et culturelles offertes à la population.

    Le taux de participation aux élections municipales est actuellement très bas (moins de 30 %). S’il est trop tard pour voter par correspondance et si vous n’avez pas encore voté, il vous reste deux possibilités :

    - apporter demain (samedi) avant 12h. votre enveloppe au Service des votations, 25 route des Acacias ;

    - aller dans votre local de vote dimanche de 10 h. à midi.

    Jugez de la manière dont les magistrats de gauche (quatre sur cinq !), en Ville de Genève, mènent une politique en se souciant moins du bien commun des habitants que de suivre leurs idéologies qui  les amènent à nous imposer des réformes stupides qui créent des fractures au sein de notre société et favorisent la violence. Ces élus de gauche justifient évidemment leurs actions au nom du « vivre ensemble » ! Voyez les derniers caprices de Mme Salerno, maire de Genève, qui remplace 250 panneaux de passages piétons avec des pictogrammes “genrés” (pour donner plus de visibilité aux femmes dans l’espace public !), et qui veut maintenant changer les noms des rues à Genève. Ces actions dévoilent bien l’insoutenable légèreté d’une gauche déconnectée des citoyens, et qui a renoncé depuis longtemps, enfermée qu’elle est dans ses schémas réducteurs, à défendre la classe moyenne. 

    N’oubliez pas, si vous ne l'avez pas fait, d’aller encore voter ! Pour ma part, je ne peux que vous suggérer la liste PLR (n° 2) ! Mais, il est vrai, je suis partie prenante !!!

     

     

  • Une haine odieuse déversée sur Alain Finkielkraut

    Pour ceux qui n’auraient pas vu, sur des sites sociaux, l’agression dont a été victime Alain Finkielkraut qui se trouvait par hasard dans le XIVe à Paris à l’endroit où défilaient les gilets jaunes, je mets en lien le billet de Jean-Noël Cuénod.

    Les injures antisémites, dont l’écrivain, philosophe et académicien a été victime, sont d’une violence tellement haineuse, tellement absolue et insoutenable qu’on peut penser que, sans l’intervention des forces de l’ordre, qui ont pu s’interposer entre ces manifestants enragés et Finkielkraut, ces sauvageons, qui semblent n’avoir pour tout langage que des cris haineux, seraient passés à une agression physique dont l’issue aurait pu être fatale pour l’écrivain.

    Si de nombreuses personnalités politiques, y compris le président de la République française, ont condamné ces insultes, on peut tout de même se demander comment aujourd’hui, en France, le pays des Droits de l’Homme, de tels déferlements de haine et d’antisémitisme peuvent s’exprimer dans l’espace public. Que la France se montre d’une sévérité exemplaire envers ces agresseurs qui ont montré toute la dangerosité qu’ils représentent à pouvoir vaquer librement.

    Certes, ce n’est pas la première fois que l’illustre philosophe est victime d’insultes.

    Il est vrai que la gauche et l’extrême gauche vomissent Alain Finkielkraut, car cet intellectuel a l’outrecuidance de provoquer la pensée, de n’être jamais dans la bien-pensance gauchiste. Pour oser se montrer critique, pour se permettre de démonter les lieux communs et stéréotypes de notre époque, Finkielkraut, le philosophe est taxé de raciste et de réactionnaire. Et, comme le philosophe, inlassablement, questionne, dénonce, démonte et ne flatte jamais ses contemporains, il dérange.

    Le nouveau désordre amoureux.jpegEn 1977, quelques années après Woodstock où la culture hippie s’exprimait encore, Alain Finkielkraut avec Pascal Bruckner remettait en question le mythe d’une révolution sexuelle dans « Le nouveau désordre amoureux ». Cet essai drôle et savoureux était (et doit toujours l’être) décapant. Sur la première de couverture, une illustration qui montre d’emblée que les auteurs n’étaient ni du côté des puritains ni du côté des gourous barbus qui prônaient une libération des mœurs (parfois pour soumettre tous les membres d’une communauté y compris les enfants à leur plaisir !).

    Les années passent, mais “l’impertinence” de Finkielkraut ne fléchit pas. Sa passion pour le débat non plus ! Le philosophe continue d’interroger notre monde, d’amener son regard acéré sur les clichés de notre société, comme celui « du vivre ensemble », qui favorise un communautarisme qui met en péril nos démocraties.

    Depuis quelques années, nous assistons à une instrumentalisation des identités inquiétante, qui génère de la haine. Et, une haine d’autant plus insidieuse qu’elle est parée de bienveillance, d’égalitarisme, de politiquement correct. Mais, en censurant tout débat, cette dictature de la bienveillance fait des ravages. Or, lorsque les barrages cèdent, ce sont des déferlantes de colère, de haine et d’éructations qui se déversent.

    En opposition avec notre époque de plus en plus schizophrénique, où chacun, rivé sur son écran de portable, n’échange plus avec personne ni même avec soi-même, Finkielkraut dérange. Mais, qu’il continue à nous déranger ! C'est le rôle du philosophe.

    Son émission radiophonique du samedi « Répliques », qui est un dialogue d’intelligences toujours renouvelé, est un antidote à cette haine qui commence par des insultes pour finir par des tueries comme les actes terroristes qu’a connus Paris au Bataclan et dans ses rues.

    Refuser toute forme d’hostilité, qui se manifeste et menace la présence de populations qui ne se sentent plus protégés par leurs Etats qui tolèrent l’intolérable, devient une urgence !