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Ne laissons pas passer notre chance !

Que la Musée d’Art et d’Histoire (MAH) à Genève ait été construit sur le modèle architectural néo-baroque, né au milieu du XIXe siècle, c’est certain !

Défendre cependant le concept de “pureté” architecturale en sacralisant un édifice est non seulement une vue de l’esprit figée, mais plus encore un déni historiographique.

Toute l’histoire architecturale nous démontre que la richesse patrimoniale est liée aux échanges entre les siècles et cultures. Prenons quelques exemples :

·      les cathédrales où les bâtisseurs n’hésitaient pas, au fil des siècles, à revisiter les lieux, à créer, supprimer ou agrandir des ouvertures, à allonger ou ajouter des transepts… Qui se plaint aujourd’hui de ces déambulations à travers le temps ;

·      le palais du Reichstag à Berlin, très endommagé à la fin de la guerre. Les Allemands auraient pu, par nostalgie, le reconstruire à l’identique. Or, c’est bien le geste d’audace de l’architecte anglais, Norman Foster, avec sa coupole en verre dans laquelle le public peut circuler en voyant ses élus siéger, qui a donné une valeur à ce bâtiment. Aujourd’hui, le Reichstag est devenu la première attraction touristique. Plus de 40 millions de personnes l’ont visité depuis son inauguration en 1999. Pourtant, les controverses pour cette réalisation furent nombreuses ;

·      la pyramide du Louvre. Là aussi, ce projet fut violemment attaqué. Les opposants parlaient d’une verrue honteuse sur le classicisme du musée, qui boucherait la cour Napoléon. Aujourd’hui, elle est une des œuvres les plus prisées des visiteurs à Paris.

N’écoutons donc pas ces grognons, souvent des barbons grisonnants, qui s’opposent à la rénovation et à l’agrandissement du MAH, en ayant en bouche le mot “respect” ! Car, pour eux, il faudrait respecter l’intégrité architecturale ! Or, cela ne veut pas dire grand-chose… D’ailleurs rappelons que ce projet d’agrandissement, fruit d’une collaboration entre des bureaux d’architectes genevois (Architectures Jucker et DVK) et les ateliers Jean Nouvel, a reçu un préavis favorable de la Commission des monuments de la nature et des sites.

Financé à plus de 50% par des mécènes (67 millions de fonds privés contre 64 millions de fonds publics), ce projet est une aubaine pour Genève. Avec l’agrandissement de sa surface, le musée pourra ouvrir plusieurs nouveaux départements : l’un pour les instruments anciens de musique (musée qui a fermé ses portes à Genève) un autre pour l’horlogerie et l’émaillerie (musée aussi fermé depuis 2002 suite à une mauvaise nuit…) alors que Genève est le centre mondial de l’histoire horlogère !

Enfin, cerise sur le gâteau, le mécène Jean Claude Gandur, qui pose 40 millions pour ce projet d’agrandissement, engage sa prestigieuse collection d’antiquités, d’œuvres de beaux-arts et d’arts décoratifs pour 99 ans (collection que bien des musées dans le monde souhaiteraient avoir !!!).

Ne laissons pas passer notre chance de restaurer notre musée, actuellement délabré, et de l’agrandir !

Offrons aux générations futures un musée digne du XXIe siècle, un musée moderne avec des activités muséales diverses : expositions, collaborations et échanges avec d’autres musées, formation, conférences… et même un restaurant panoramique et ouvert le soir !

POUR NOTRE AVENIR, NOTRE ÉCONOMIE ET LE RAYONNEMENT DE GENÈVE…

Votons, le 28 février, OUI  AU MUSÉE !

 

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