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La tricherie ne passera pas !

L’offensive lancée contre la nouvelle loi de la police, faisait partie du jeu politique. Toutefois, la manière de procéder de certaines grosses pointures du MCG, qui piétinent sans état d’âme, toute intégrité intellectuelle et morale pour lancer une campagne mensongère (comme de prétendre que cette nouvelle loi permettrait l’engagement d’étrangers dans la police genevoise !) est extrêmement grave.

La démocratie directe suisse, fondée sur l’esprit de milice, présuppose que chaque citoyen est habilité à s’exprimer, à prendre position sur toute question, indépendamment de sa formation, sa situation sociale ou économique.

Ce droit légitime d’avoir voix au chapitre, d’accepter ou de refuser des lois, de prendre position sur des choix de société, est un grand privilège de notre système politique. Il mérite quelques égards.

Car, pour que cet esprit démocratique ne soit pas perverti, il est indispensable que les électeurs puissent choisir en connaissance de cause.

Or, lorsqu’on verse dans un populisme, en prétendant poursuivre de nobles idéaux, défendre la Patrie, sans essayer d’éclairer les électeurs, mais en cherchant, au contraire, à les manipuler, à les tromper en usant de montage de photos, d’usurpation d’identité et de mensonges, on menace les fondements de notre démocratie.

Tout politicien a envie de convaincre, de persuader. Mais, il ne peut pas transgresser les règles fondamentales de nos démocraties où doit primer l’engagement désintéressé des politiciens pour le bien commun. Bien sûr, celui-ci évolue, bouge selon le contexte, les normes sociales, nos adhésions et croyances.

Des visions de société vont donc s’affronter, et c’est tant mieux ! C’est le jeu du débat démocratique où les échanges d’arguments peuvent adopter une rhétorique plus ou moins “soft” d’intimidation ou de neutralité, l’art suprême de convaincre…

Mais, créer de toute pièce de faux témoignages, falsifier des données, usurper une identité (comme cela a été fait lors de cette campagne avec la photo montage du magistrat de la police, utilisée pour la campagne du MCG et publiée dans le GHI !) sont des tricheries inacceptables.

 

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Heureusement, aujourd’hui on voit que ces manipulateurs, s’ils ont réussi à prendre de nombreuses voix dans leur filet, n’ont pas réussi à convaincre suffisamment l’électorat genevois.

Et, le recomptage des voix ne changera rien, puisqu’il donnerait même, ironie du sort, quelques voix supplémentaires en faveur de l’acceptation de la nouvelle loi sur la police.

Que cette campagne calamiteuse nous rappelle pour l’avenir qu’il y a une ligne de démarcation entre ce qui est tolérable en matière politique, et ce qui viole des règles élémentaires de notre démocratie !

 

 

 

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