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La Gauche Bisounours existe, je l’ai même rencontrée !

Pour Sylvain Thévoz, l’appellation “Gauche Bisounours est un terme employé par « la droite rigide », qui n’est qu’une calomnie et un leurre, car « cette pseudo gauche bisounours n’existe pas » !

Pire, cette expression révélerait une forme d’agressivité et de machisme d’une droite qui n’est qu’une « entreprise de vente idéologique d'un modèle sociétal clos sur lui-même et auto promotionnel… hantée par son impuissance à contrôler le réel, impuissante devant ses propres fragilités ».

Raymond Aron nous rappelle que l’idéologie, c’est la pensée de mon adversaire ! Taxer les positions de l’autre bord politique d’idéologiques est donc de bonne guerre !

Mais, ce qui est lassant avec Monsieur Thévoz, c’est son ton condescendant, sûr de détenir la vérité, rien que la vérité !

Pour lui, la gauche est un « modèle de sensibilité » qui « agrandit les espaces » pour laisser surgir la parole et la réflexion ! Cette vision apologétique, est-elle un pur délire ou relève-t-elle d’un grave problème ophtalmologique ? Changez de lunettes Monsieur Thévoz !

Car, cette incapacité de percevoir le monde avec ses paradoxes, contradictions, complexités, rivalités et duretés rend captif de l’univers des Bisounours.

A partir d’un certain âge, filtrer le monde en deux pôles : les méchants et les gentils, en se plaçant inexorablement dans le bon camp (fusse pour se protéger !) est un gâchis d’intelligence ou un trouble de la personnalité.

En effet, si la pensée dichotomique est nécessaire chez les petits (d’où la fonction heuristique des contes de fée), elle n’est qu’une étape dans la structuration intellectuelle et affective de l’enfant. Car, pour avoir envie d’apprendre et d’expérimenter, l’enfant, dans sa toute grande dépendance, a besoin de croire à un monde avec des repères suffisamment stables et prévisibles. C’est pourquoi les duveteux Bisounours, toujours gentils, et qui répandent amour et bienveillance, donnent aux bambins sécurité, réconfort et facilitent l’endormissement.

Toutefois, au-delà d’une certaine limite (d’âge), l’univers des Bisounours est toxique. Il nous enferme dans un sommeil dogmatique !

Or, la perception sociétale de Sylvain Thévoz pêche par son idéalisme exacerbé. Pour ce conseiller municipal socialiste, le monde pourrait être un paradis sans les managers qui exploitent ; les policiers qui répriment ; les blancs qui dominent ; la droite qui méprise ; l’avocat qui ne songe qu’aux profits ; les Suisses qui seraient racistes et les nationalistes des traîtres ; quant aux banquiers, n’en parlons pas !

Ce justicier, qui plaide pour le “vivre ensemble” et pour un monde plus juste, n’est pas à une contradiction près !

Systématiquement, il défend le délinquant (qui n’est qu’une victime ou un incompris), les sans-papiers (au nom des “droits humains”) ; les islamistes (par esprit d’ouverture et “anti-catho”) ; les Roms qui sont une chance pour Genève en l’ouvrant sur la diversité culturelle (sic !)…

L’empathie de Sylvain Thévoz l’aveugle. Ainsi, les lois ne seraient pas édictées par une autorité que toute personne doit suivre, mais une manière d’opprimer les faibles. Par exemple, la loi, interdisant la mendicité à Genève, serait appliquée pour humilier les Roms !

Ne dites pas à ce socialiste que certains Roms sévissent en bande pour contrôler l’espace public, chasser les musiciens des rues ou encore écarter des abris d’urgence les autres cabossés de la vie. Il vous taxerait de “raciste” ou “xénophobe” !

A cet égard, les généralisations qui stigmatisent un groupe (par l’idéalisation ou le déni) sont toujours dangereuses et occultent toute réflexion sur les responsabilités multiples.

Sylvain Thévoz peut-il comprendre que ses discours dithyrambiques, dans le plus pur style Bisounours, ont un effet boomerang moins joyeux et souriant ?

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