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Roger Deneys le Censeur qui n’aime pas les censeurs !

En fin d’année 2014, au terme d’un débat fleuve, le Grand Conseil genevois est parvenu à voter le budget 2015. L’exercice ne s’est pas fait sans tension, grogne et controverse dans lesquelles s’est retrouvé le clivage habituel des postures politiciennes.

Pour la droite, Genève vit au-dessus de ses moyens, creusant inexorablement sa dette. Or, avec la réforme de l’imposition des entreprises, l’impact de la votation du 9 février et le ralentissement de l’économie mondiale, Genève a d’énormes défis à relever et doit absolument maîtriser ses finances.

Pour la gauche, encline à distribuer généreusement l’argent public, la dette n’est jamais un problème, car il suffit de prendre l’argent aux riches et à la classe moyenne en augmentant les impôts.

Ces perceptions sociétales antinomiques font la diversité d’un parlement et témoignent de la pluralité d’opinions de notre démocratie.

Le jeu politique veut que les sujets étudiés en commissions soient renvoyés en séances plénières du Grand Conseil où les députés les votent.

Seulement voilà, certains députés, dont le socialiste Roger Deneys, ne respectent pas ces règles démocratiques élémentaires et gémissent sur le résultat des votes, taxant même le député, rapporteur de majorité de développer un « inquiétant point de vue rhétorique » et d’être un « multirécidiviste » !

En effet, dans son billet « Budget 2015 : la liberté d’expression des artistes menacée par le PLR. Qu’en pensent les banquiers privés genevois ? », Roger Deneys évoque un « risque avéré de dérive totalitaire ». Pour lui, une coupe de 500'000 francs sur la subvention aux compagnies indépendantes serait une rétorsion liée aux prises de position, adoptées par des artistes contre les forfaits fiscaux. Aussi s’indigne-t-il et appelle-t-il à la prise de conscience. « Il ne faut pas sous-estimer la portée inquiétante d’un tel vote car il menace directement la liberté d'expression des artistes. »

Enfin, toujours dans une grande autosatisfaction, l’homme ne craint ni le ridicule ni le comique des idées. Et, c’est apparemment sans la moindre ironie que ce député de gauche brandit la menace « du retour de la propagande officielle du régime » !

Ce chantre de la liberté d’expression clame la bouche en cœur : « comment peut-on, si on tient à la liberté, vouloir réprimer celle de ceux qui ne pensent pas forcément comme nous mais qui l’expriment pourtant dans le respect des règles du débat démocratique ? »

Pourtant, ce donneur de leçon a d’étranges pratiques et n’hésite pas à censurer les commentaires qui expriment un désaccord avec ses propos ou qui l’exhortent simplement à amener quelques précisions à ses affirmations.
Je me permets de vous soumettre le commentaire que j’avais apporté au billet de monsieur Deneys qui n’a pas jugé bon de le mettre en ligne, censurant ainsi mon propos. Voici donc mon commentaire sans la moindre modification :

« Votre billet adopte un ton extrêmement désagréable ! Vous accusez un député de “mener le bal contre la liberté d’expression des artistes” alors qu’il semble n’être que le rapporteur de majorité d’un objet traité au sein de la commission des finances. Votre propos est donc malhonnête !
Ensuite j’aimerais que vous indiquiez clairement quelle est la troupe qui aurait joué une pièce (et laquelle ?) qui attaquait les forfaits fiscaux, et qui aurait été “punie” par une suppression ou diminution “drastique” (pour reprendre votre terme) de subventions.
Enfin “les professionnels compétents et reconnus, en particulier dans le monde associatif”, qui reçoivent des subventions de l’Etat doivent être cohérents et ne pas avoir l’outrecuidance de venir quémander une aide de l’Etat pour venir cracher contre ce même Etat. Il faut savoir que la liberté demande du courage et qu’elle a un prix.
Mais, il est vrai, tout le monde ne peut pas être un Soljenitsyne ! 
»

 

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