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Pratiques importées de France !

Ce n’est pas nouveau qu’à Genève on se croie obliger d’imiter les pratiques et réformes françaises. Une partie des réformes scolaires du précédent magistrat en charge du département de l’Instruction publique (DIP) porte, par exemple, le sceau de la République française.

Aujourd’hui, Genève connaît une dérive ! Alors qu’entre employeurs et employés est habituellement privilégiée la communication afin de trouver des consensus, un syndicat décrète une grève aux TPG, qu’il ose qualifier de “préventive” !

Mais que signifie cette fichue expression de « grève préventive » ? Rappelons que, Luc Barthassat, en charge du département, de l’environnement, des transports et de l’agriculture (DETA) est en pleine négociation, et qu’aucun licenciement n’est envisagé (en tout cas jusqu’à fin 2015). Rappelons aussi que le traitement salarial des employés des TPG est particulièrement élevé.

Prendre ainsi les Genevois (et les travailleurs frontaliers) en otage est une politique contre-productive. Les grévistes des TPG se tirent même une balle dans le pied !

D’une part, des habitués des TPG auront peut-être testé aujourd’hui une nouvelle manière de se rendre sur leur lieu de travail, en pratiquant le covoiturage qu’ils pourraient continuer à adopter, faisant baisser alors le nombre d’utilisateurs des TPG et mettant encore plus en péril le budget de cette entreprise publique autonome.

D’autre part, les grévistes, qui ont mené des opérations d’obstruction envers les employés qui ne voulaient pas se rallier à cette “grève préventive”, et qui désiraient travailler, ont non seulement paralysé Genève, mais, plus encore, n’ont pas respecté le contrat signé entre l’Etat et les TPG, qui stipule dans l’article 4 (Engagements des parties) que :

« En cas de grève, les TPG doivent fournir au minimum une offre atteignant le tiers de celle programmée aux heures de pointe… »

Il semble qu’une certaine gauche soit en train de scier ce qui fait la prospérité de notre canton : un pacte social qui permet une stabilité et une proximité de l’Etat avec ses citoyens.

Les plus fanatiques vont jusqu’à ériger le citoyen en policier ou délateur. Tel, le groupe « Appartements vides à Genève » qui, au nom d’une “démarche dépolitisée”, demande à la population de surveiller ses voisins pour indiquer (même anonymement !) les logements qui seraient vides !

D’autres encore, qui s’en prennent aux forfaits fiscaux, abandonnent le terrain démocratique du débat d’idées pour mener des actions agressives et intempestives aux domiciles de citoyens au bénéfice d’un forfait fiscal (donc en règle avec la loi), sans le moindre respect pour la sphère privée.

Le syndicat des TPG ferait mieux de s’émanciper du modèle français qui est une faillite. Par ailleurs, en adoptant ces pratiques, le syndicat des TPG donne de l’eau au moulin à un parti politique genevois, qui prétend que certains responsables de RH, dans l’administration genevoise, venus de France, engageraient davantage leurs concitoyens que les genevois, et importeraient ainsi des pratiques bien connues dans l’Hexagone où il y a systématiquement des grèves des transports (aéroport, gare, bus…) dès qu’il y a des vacances ou quelques jours fériés…
Espérons que nos autorités genevoises n’entreront pas dans ce chantage et sauront se montrer fermes à l’égard de ceux qui ont exercé des contraintes abusives envers les chauffeurs qui auraient bien voulu travailler aujourd’hui !

 

 

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