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Chapeau au capitaine !

L’un des plaisirs auquel je ne saurais renoncer est d’embarquer, au moins une fois par an, pour une petite croisière sur un bateau de la CGN, en privilégiant toujours les bateaux Belle Epoque, à roues à aubes.

Ainsi, il y a une dizaine de jours, avec une parente, je suis montée à bord du Savoie (dont je ne résiste pas de vous donner une photographie, pour la beauté de la ligne majestueuse de l’embarcation) pour une croisière gourmande.

 

 

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Inutile de dire qu’avec le Chef étoilé, Philippe Chevrier, le moment est inoubliable.

Mais, ce qui m’a le plus fascinée durant cette escapade nautique et culinaire, c’est de voir qu’une fois les moteurs arrêtés et le Savoie amarré au ponton du Jardin anglais, le capitaine a quitté son poste de pilotage pour venir ranger les chaises longues du pont supérieur, débarrasser les tables et réaligner les chaises.

Tous les gestes du capitaine montraient combien il chérissait son bateau. Son attitude indiquait qu’il ne rechignait nullement à donner un coup de main à l’équipage pour préparer le navire à larguer les amarres à nouveau pour la croisière de l’après-midi et même à venir saluer (avec son beau costume qui lui donnait une si belle allure) et remercier les passagers qui quittaient son bateau

A contempler cette scène, je n’ai pu m’empêcher de penser à l’école primaire où dans les discours officiels, on prône le travail en équipe, mais où les réformes institutionnelles ont créé des échelons inaccessibles avec des cadres supérieurs, qui forment une caste étrangère au monde de l’enseignement et sourde aux préoccupations  des enseignants.

Il faut dire qu’au DIP, il semble que l’on ait mené, ces dernières années, une politique pour le moins étrange.

Au sommet des décisions importantes pour l’école, ont été nommés des directeurs qui souvent ne viennent pas du monde de l’enseignement. Certains n’ont pas même fait leur scolarité en Suisse et ne sont pas de langue maternelle française.

Pour diriger un Service administratif, ces éléments peuvent ne pas être néfastes, mais, pour élaborer des programmes, conceptualiser des moyens d’enseignement et diriger l’institution, cette hétérogénéité au monde scolaire, au sein de la direction, est consternante.

Les espaces de dialogue et discussion ont disparu, faute de paroles qui puissent même être entendues. Les enseignants sont de plus en plus traités irrespectueusement et leurs compétences professionnelles ignorées voire niées.

Du coup, l’école primaire est devenue une institution infantilisante pour le corps enseignant, qui est de plus en plus démotivé. Or, comme le capitaine d’un bateau Belle époque de la CGN, l’enseignant a de lourdes responsabilités. Il doit donner envie à ses élèves d’apprendre et se montrer exemplaire par son attitude positive et encourageante face aux apprentissages de ses élèves.

Comment jouer ce rôle de tremplin du savoir si l’on est démotivé et constamment déconsidéré par sa hiérarchie ?

Le prochain chef du DIP aura la lourde tâche de réorganiser complètement ce département en balayant les réformes inutiles et ruineuses (les projets d’établissement, les REP, les Conseils d’établissement…), en faisant une cure d’amaigrissement de sa hiérarchie et surtout en mettant des cadres soucieux de l’institution scolaire, et qui sont prêts à œuvrer avec les enseignants pour améliorer l’école.

 

 

 

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