Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Journaliste grossier

La lecture de l’hebdomadaire helvétique « L’Hebdo » réserve rarement des surprises. Mais, le dernier numéro (N°13 de la Semaine du 28 mars), lorsque je suis arrivée en page 26, avec un papier prétendument consacré à la « Musique »,  m’est presque tombé des mains.

En effet, le journaliste, Christophe Passer, descend en flèche Carla Bruni avec un ton si injurieux, que j’en ai été outrée.

Ecrire, en effet, en lettres majuscules, grasses et en gros titre : « CARLA BRUNI, LA ZIZIQUE DE LA VIEILLE DAME », puis en sous-titre, toujours avec des lettres majuscules, grasses : « ON DIRAIT UNE MÉMÈRE DU XVIe QUI RENTRE CHEZ ELLE FAIRE SON RISOTTO AUX TRUFFES EN PORTANT UN T-SHIRT DES CLASH », en appuyant le mot “MÉMÈRE”, écrit en rouge vif avec, au-dessous, une publicité du plus mauvais goût (et certainement placée intentionnellement à cet endroit là !) est d’une misère journalistique impardonnable.

Musique.png                         Musique II.pngSoyons clair ! Tout journaliste peut user librement de sa plume pour critiquer un artiste, une œuvre, un événement, des politiciens, et s’épancher dans des jugements virulents et sans pitié.

C’est le jeu ! On attend bien cela de la Presse ! Si elle est de qualité, elle doit jouer le rôle d’un contre-pouvoir, donner accès à de l’information et, plus encore, si la plume est habile et érudite, provoquer la pensée.

Mais, si l’on aspire à être critique, par exemple dans le domaine musical, comme semble se poser M. Christophe Passer, cela implique, pour le journaliste (sauf à proposer des métaphores éclairantes…) de rester dans le registre de la musique.

Se laisser aller gratuitement à des attaques dénigrantes et grossières, grosses de lieux communs les plus éculés, ne nous apprend rien sur l’œuvre en question, mais nous dit, par contre, beaucoup sur le journaliste qui remplace l’absence de talent par l’injure.

Peut-on qualifier l’attitude du journaliste de “machiste”? Je ne sais pas, mais de stupide certainement!

En tout cas, j’attends autre chose de la Presse !

Et, je me demande comment de telles imbécillités peuvent être imprimées ? Car, ici, il ne s’agit pas d’une petite bourde, mais d’une orientation toute contenue dans les titres et sous-titres.

Or, pour rappel, l’édition d’un journal dépend du choix de l’équipe rédactionnelle, dirigée par un rédacteur en chef. Mais, plus encore, pour être transmis à l’imprimerie, un article est toujours relu par un secrétaire de rédaction.

La volonté de nuire, de blesser gratuitement une personne est donc ici patente. Et, je me demande si de telles insultes ne mériteraient pas une plainte pénale.

Enfin, là, je prie mes lecteurs d’excuser mon emportement, mais, j’ai bien envie de me défouler et de rendre la pareille à ce journaliste et de lui dire :

« Vous êtes un pauv’ journaliste Monsieur » !

 

 

Les commentaires sont fermés.