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Plus que 2 jours !

Plus que 2 jours pour vous précipiter au Théâtre de Carouge pour voir la pièce de Goldoni : « La Locandiera » !

Délai court, c’est vrai, mais cette comédie ne doit être manquée sous aucun prétexte !

Assurément, dans cette farce, tout est réussi : la mise en scène réglée comme une partition de musique et au service des répliques savoureuses de Goldoni ; neuf comédiens formidables, exceptionnels ; des décors et des costumes cohérents et d’une poésie parfaite.

Bref, un pur moment théâtral où l’humour est un merveilleux antidote à la tyrannie des puissants, des conventions sociales et nous entraîne avec légèreté dans une ivresse décapante d’intelligence.

Car, Mirandolina (Dominique Blanc) est une femme brillante. Capable de tenir les comptes de son auberge, d’exceller en cuisine, de goûter les vins, de reconnaître les beaux tissus, elle est un personnage féminin pétillant, expert de l’âme humaine et des jeux de séduction. Et, Mirandolina sait user de son intelligence pour faire plier le chevalier, ce misogyne qui n’aime que lire, raisonner, et qui ne supporte pas la compagnie des femmes…

Et ici, dans ce XVIIIe siècle, le sociologue n’a pas encore fait son entrée dans le monde. Par conséquent, l’exigence de transparence est encore inconcevable de même que la prétention de pouvoir observer le monde objectivement en se plaçant “hors du monde”.

Dans la comédie, au contraire, même les personnages les plus malins restent des humains avec leurs faiblesses, leurs fêlures et sont rattrapés par leurs émotions et leurs instincts.

Si Mirandolina sait user, avec une superbe maîtrise, de tous les atouts de la séduction féminine pour rendre le chevalier amoureux, elle sera piégée par ses subterfuges et se réfugiera dans un mariage conventionnel.

C’est que la liberté (celle de Mirandolina et celle du Chevalier) est une liberté qui, comme toutes les libertés, bute contre le principe de réalité.

C’est pourquoi, comme le dit si joliment Goldoni : « Il faut pleurer sous le masque ».

Mais au moins, masque il y a ! Et, sous le masque, la sensualité de l’artifice !

VIVE LE THEATRE !

Quant à La Locandiera, précipitez-vous, c’est irrésistible !

Et si l’eau vous vient en bouche, allez sur :

http://www.tcag.ch/saison-12-13/la-locandiera.html

 

 

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