Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ou quand Julien Cart réécrit les Ecritures et le billet de Pierre Weiss

Cher Monsieur Julien Cart, vos interprétations "correctrices" des interprétations de Monsieur Pierre Weiss sont burlesques ! Vous ironisez sur le billet de M. Weiss en écrivant qu'il est : « Le député qui semble élu par Dieu lui-même pour rétablir la Vérité en ce bas monde...» et lui conseillez de relire l'Ancien Testament.

N'ambitionnez-vous pas d'être, à votre tour, dans votre billet, en (ab)usant du pronom "nous", le redresseur de M. Weiss et en même temps l'exégèse confirmé de l'Ancien Testament ?

 

 

Très ignorante des Saintes Écritures, je reste toutefois sceptique sur vos interprétations et vous conseillerais de relire aussi ce texte en changeant de lunettes !

1. Pourquoi croire que parce que: « Adam fut la première créature de Dieu, Eve fut créée à partir d'une des côtes d'Adam » que ce serait un signe de stigmatisation de la femme qui, ipso facto, aurait un statut inférieur dans la Bible ?

Si les créations divines sont, pour les croyants, intrinsèquement parfaites, toute comparaison entre elles n'a aucun sens. Établir, en fonction de l'ordre d'entrée sur la scène du monde, une hiérarchisation des genres humains est absurde. Même à l'opéra, les rideaux s'ouvrent rarement sur la diva ! Alors, dans la Bible, où il est écrit que : « les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers », le critère de préséance a-t-il un sens ?

2. Vous écrivez que : « Eve est la principale cause de l'expulsion d'Adam du paradis, ayant poussé ce dernier à transgresser la loi divine : elle devient donc l'égérie incontestable du péché originel ». C'est votre hypothèse !

Ne pourrait-on pas voir, dans ce récit, la mise en évidence de la curiosité d'Eve, son envie de comprendre le monde, même si cet appétit l'entraîne trop loin, la conduit à transgresser la loi divine. Eve, ne nous rappelle-t-elle pas que : penser, c'est résister et parfois transgresser les règles ? Ne pourrait-elle pas être perçue comme une indignée, comme une figure de proue de l'humanité, qui nous rappelle aussi les dangers de l'indignation, ses dérives et aveuglements.

3. Affirmer aussi que : « Eve devient donc l'égérie incontestable du péché originel » me paraît étrange.

Bellini_Vierge-2.jpgSi Eve, mère de l'humanité était l'égérie incontestable du péché originel et une preuve de "l'antiféminisme" de l'église catholique, on peine à comprendre pourquoi la Vierge Marie, dans cette même Eglise a une place si spéciale. C'est le seul humain, conçu exempt du péché originel ! D'ailleurs, cette Vierge si magnifiée dans l'iconographie religieuse (j'ai un faible pour Giovanni Bellini) n'a-t-elle pas préparé que l'on puisse, des siècles plus tard, chanter en occident : « La femme est l'avenir de l'homme » ?

001751-003.772.jpg

Enfin, dernière question, le "péché originel", est-il une damnation pour l'humanité ou une chance ?

Savoir que l'on est, dans notre essence même "imparfait", n'est-ce pas laisser surgir la compassion et éviter de se prendre pour un démiurge ?

Notre XXe siècle, traversé des pires massacres, aurait pu y penser davantage au péché originel, le colonel Kadhafi, tué hier, aussi, ne croyez-vous pas ? Quel monstre devient-on lorsque l'on se prend pour un Dieu tout puissant ?

Sachez Julien Cart, que je suis heureuse de pouvoir donner libre cours à mes divagations religieuses sans risquer d'être mise à mort...

Je trouve enfin que M. Pierre Weiss a raison de s'inquiéter d'une dérive inquiétante (que l'on trouve à l'école, mais pas seulement !) dans laquelle on met en marge (quand on ne les oublie pas !) les références chrétiennes. « Si "Ra'aroa", le chant tahitien de la création, a, comme l'écrit M. Weiss, certainement sa place (au titre de l'exotisme relativiste ?) dans ce recueil de "Grands Textes" », destiné à l'école genevoise, il est difficile de comprendre pourquoi, dans ce matériel scolaire, les textes chrétiens sont si occultés. J'ai même vu un matériel scolaire (pas utilisé dans les écoles genevoises !) qui introduit Noël par l'entrée du regard musulman sur Jésus. Est-ce même encore du relativisme ?

 

 

Les commentaires sont fermés.