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UBS et la manipulation des "masses"

Le dernier papier de Sylvain Thévoz « Mon banquier m'a tuer » est exemplaire d'un esprit qui exploite un scandale bancaire, en établissant entre ce scandale et des objets politiques genevois des corrélations chimériques, afin de manipuler les opinions.

Je rejoins la juste indignation de M. Thévoz contre ce scandale d'UBS où un trader frauduleux a entraîné une perte de 2,3 milliards de dollars et j'y ajouterais même des questions :

 

Comment, une banque aussi prestigieuse que l'UBS peut-elle laisser à un directeur (qui, il y a quatre ans à peine, était encore stagiaire !!!) tant de marge de manœuvre ?

Comment se fait-il que les systèmes d'alerte, censés contrôler les mouvements bancaires, n'aient pas fonctionné dans cette affaire ?

Les premiers délits de ce trader (dont les traits, brossés dans la presse, semblent dévoiler une personnalité immature et malhonnête) remonteraient déjà à 2008 ! Qui contrôle quoi et comment sont recrutés les cadres à l'UBS ?

Une enquête doit absolument élucider ce crime financier et mettre aux mains de la justice le(s) malfaiteur(s).

Toutefois, exploiter ce crime financier à des fins politiques où est mélangé tout et n'importe quoi est peut-être un stratagème politique, mais certainement une paresse intellectuelle. Avec l'UBS, M. Thévoz, conseiller municipal socialiste, se gargarise des thèmes favoris de la gauche et débouche sur : la taxe professionnelle, le développement durable, le budget de la Ville de Genève, les hausses de loyers, l'augmentation du trafic, la justice sociale... sans introduire toutefois les chansons favorites de sa grand-mère ! Parmi ses thèmes, on trouve :

1. la taxe professionnelle

Cet impôt, créé par Napoléon en 1798 est non seulement obsolète, mais injuste envers les entreprises taxées (en sus de leur chiffre d'affaire !) sur des critères absurdes (nombre d'employés, mètres carrés et chiffres d'affaire des sociétés). La suggestion de supprimer cette taxe qui pénalise notre économie et nuit à la création d'emplois a été émise déjà en 2005. Le lien que M. Thévoz tisse entre la proposition de la droite de supprimer cette taxe professionnelle et l'escroquerie d'un trader d'UBS est une farce !

2. la baisse d'impôt

Si la Ville de Genève dégage des bonis importants (depuis 5 ans !), il est juste qu'elle diminue ses impôts. C'est une question de justice sociale et d'honnêteté que de rendre cet argent excédentaire ! Et, contrairement à ce qu'affirme M. Thévoz, une baisse d'impôt ne favorise pas que les banques, mais vous, moi, tous les contribuables et plus encore la classe moyenne, la vache à traire, bonne à payer et payer encore et toujours ! Accuser les banques (qui créent tant d'emplois et des richesses et financent ainsi la plus grande partie des prestations culturelles et sociales à Genève !) d'aggraver les injustices sociales est d'un populisme primaire !

3. le développement durable

Grand slogan devant l'éternel !

Je ne poursuivrai pas l'inventaire des thèmes de « Mon banquier m'a tuer ». La démonstration est suffisante ! Mélanger tout et n'importe quoi pour exacerber les peurs et mécontentements est peut-être une stratégie pour recruter de nouveaux militants, mais l'exploitation des mass-médias ne passera pas !

 

 

 

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