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Parenthèses de Michèle Roullet - Page 13

  • Première pierre d’un tombeau !

    Après les commémorations du débarquement allié du 6 juin 1944 en Normandie où Donald Trump et Emmanuel Macron se sont rencontrés et où le président français a rappelé que « nous ne devons jamais cessé de faire vivre l’alliance des peuples libres » (cité in, Le Monde du 6 juin 2019), nous apprenions, avant-hier (le 12 juin 2019), une nouvelle effarante, qui révèle que la liberté, le courage et les peuples libres ne seront bientôt plus que des vieilles ritournelles dans nos pays où la démocratie ne sera qu’un vague souvenir (pour autant que la mémoire perdure…). Tout régime, empire, système politique a un cycle de vie plus ou moins long. Certains ont été balayés par à une catastrophe naturelle, comme la disparition de la culture minoenne qu’on impute à l’éruption du volcan de Santorin, d’autres par des guerres et des tragédies historiques liées parfois à de mauvais choix politiques.

    Or, à force de moralisation de la société, renoncer à défendre le socle de nos libertés et censurer l’humour, les dessins de presse et les caricatures, c’est creuser la tombe des démocraties.

    En effet, n’apprend-on pas avec stupéfaction que le New York Times, dès juillet, censurera toutes les caricatures à caractère politique, première étape de l’interdiction de toute caricature, vu que ce qui est social relève du politique !

    Or, pour lutter contre toutes les tyrannies et la barbarie, la meilleure arme restera toujours l’humour. Ceci, je l’avais déjà écrit dans un billet en 2015 suite à l’attentat terroriste contre Charlie Hebdo ! Tous les régimes totalitaires qu’ils soient militaires ou théocratiques ont systématiquement persécuté les intellectuels, les artistes et les humoristes. Et, ce n’est pas un hasard ! L’humour est la meilleure arme contre la tyrannie. On se souvient de la censure derrière le Rideau de Fer qui exacerbait les blagues qui circulaient sous le manteau. Aucun écrivain n’a peut-être aussi bien décrit cette persécution des humoristes dans le bloc des pays de l’Est que Kundera dans « Risibles amours » où une blague de potache va conduire un étudiant amoureux au goulag.

    C’est dire que le pire ennemi n’est pas toujours l’autre, puisqu’il peut se nicher en nous-mêmes. En effet, lorsque l’on renonce à penser par paresse intellectuelle, par peur de déplaire, par confort émotionnel et soumission à l’air du temps, et que l’on n’ose ni pratiquer l’humour, aussi irrévérencieux soit-il, ni pratiquer l’art du pamphlet avec ses excès et ses violences, on renonce à vivre et l’on entre dans une servitude volontaire !

    Le plus grand danger pour nos démocraties est bien cette société de contrôle que nous construisons nous-mêmes avec un maillage toujours plus serré ! Et, c’est un ennemi insidieux, car on ne le voit pas venir puisqu’il s’abrite en nous. Cette société de contrôle, d’interdictions incessantes que nous dressons nous-mêmes, ronge nos démocraties.

    Et, Chappatte a raison de s’inquiéter et de rappeler qu’ « il ne s’agit pas seulement de dessin, mais bien de journalisme et d’opinion en général et, à travers eux, de liberté d’expression » (in TdG du 12 juin) et de tancer « les foules moralistes (qui) se rassemblent sur les réseaux sociaux ».

    Je m’arrête là dans mon billet, bien qu’il y aurait encore beaucoup à dire sur la répression de nos sociétés actuelles, car je vais aller défiler pour l’égalité de salaire entre les hommes et les femmes. Je participerai à cette manifestation dans un esprit mitigé, tant cette grève a été instrumentalisée par une gauche qui mélange inégalité salariale et capitalisme avec un discours d’une virulence insoutenable contre les hommes en général. Non, les femmes ne sont pas si vulnérables et pas toutes des victimes. Mais, il est bon de rappeler que l’égalité des sexes, inscrite dans la loi depuis 1981, n’est toujours pas appliquée. Et, même si selon un proverbe persan, « la patience est un arbre dont la racine est amère, et dont les fruits sont très doux », il est juste d’être parfois impatient !

     

     

     

     

     

     

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  • Sandrine Salerno : militante et magistrate !

    Grève du 14 juin 2019 : la Ville de Genève donne congé exclusivement aux femmes et aux transgenres, mais pas aux hommes !

    Cette décision, prise par Mme Salerno, est pour le moins ahurissante ! En effet, ne donne-t-elle pas comme message implicite que le personnel masculin de la Ville de Genève n’a pas à s’impliquer dans des actions politiques et encore moins à participer à cette grève pour manifester qu’il soutient l’égalité des salaires entre les hommes et les femmes ?

    En traitant différemment les employés, hommes, de la Ville, la magistrate met à mal la cause qu’elle prétend soutenir ! Assurément, la Ville adopte une attitude sexiste (“pour le bien des femmes”, dira-t-elle, évidemment !) totalement en contradiction avec la finalité de la grève du 14 juin.

    Plus grave encore, est-il admissible que la magistrate, en charge des finances à la Ville de Genève, finance une action militante avec l’argent du contribuable ?

    L’attitude partisane et militante de la magistrate a d’ailleurs été dénoncée à moult reprises par de nombreux citoyens. Pourtant, Mme Salerno ne voit pas où est le problème lorsque, avec l’argent public, elle paie des formations pour imposer un style épicène dans l’administration ou encore “offre” un repas au restaurant aux conseillers municipaux socialistes. Prise la main dans la poche publique pour financer ses largesses envers son groupe socialiste, la conseillère administrative s’est justifiée en expliquant que cela entrait bien dans des dépenses professionnelles, puisqu’il s’agissait, lors de ce repas, de travailler avec son groupe, en vue de l’adoption du budget !

    A cet égard, il faut entendre l’Edito politique d’Olivier Francey du 26 novembre 2018 et « L’ahurissante explication de Sandrine Salerno ». C’est un véritable morceau d’anthologie d’une certaine politique genevoise !

    La dernière lubie de Mme Salerno, qui devrait être maire de Genève en juin 2019, questionne une fois de plus l’attitude du conseil administratif.

    Est-il acceptable que l’exécutif autorise la Ville à traiter inégalement ses employés et ses employées ? Cette décision est-elle d’ailleurs conforme à la norme constitutionnelle fédérale en matière d’égalité entre femmes et hommes ?

    Par ailleurs, l’exécutif de la Ville est-il habilité à prendre une telle décision sans passer par l’approbation du parlement municipal ? A mon interrogation en séance plénière du Municipal de hier au sujet de cette grève où un congé est accordé uniquement aux femmes et transgenres, Mme Salerno a non seulement revendiqué cette action militante, mais plus encore, annoncé que la Ville n’assurera aucun service minimum le 14 juin 2019. Cela signifie que de nombreuses femmes, travaillant dans le secteur privé, et qui ne pourront pas mettre leurs enfants en crèche ce jour-là, seront sanctionnées par la décision de Mme Salerno.

    Là aussi, se pose la question de la légitimité de telle décision de la part de notre conseillère administrative. La Ville, n’est-elle pas obligée d’assurer un service minimum en toute circonstance et en particulier lors d’une grève ?

    Inutile de dire que ces interrogations n’ébranlent pas Sandrine Salerno, arcboutée dans ses certitudes militantes, et qui, en femme politique d’expérience, sait que la pire des choses pour un homme politique est que l’on ne parle pas de lui (idem pour une femme politique !).

     

     

  • On aimerait bien oublier Pierre Ruetschi !

    Bien des lecteurs de la Tribune de Genève apprécient que Pierre Ruetschi ne soit plus le rédacteur en chef de ce journal. Ses billets excessifs ont fini par en irriter plus d’un ! Pourtant, chaque semaine, il continue d’écrire un article, souvent en première ou deuxième page de « La Julie » !

    Sa dernière « Chronique » (du 29.03.2019) « Maudet contre-attaque en attendant le pactole » illustre son style tendancieux et fielleux, qui n’apporte au lecteur aucune information nouvelle. N’ose-t-il pas écrire, dans ce billet, que les motivations de Pierre Maudet seraient bassement matérielles, et que « durer n’est pas pour lui (Pierre Maudet) une question d’honneur, mais surtout d’argent » ? Quant aux calculs alambiqués du journaliste qui spécule sur la durée de vie de Pierre Maudet et la somme que sa rente pourrait lui rapporter, ils sont de mauvais goût et sans intérêt !

    Pierre Ruetschi n’est-il pas conscient qu’une question, une interprétation ou même le choix d’un sujet révèle surtout l’univers mental de l’émetteur ? En rabâchant les mêmes histoires et en s’acharnant sur son sujet de prédilection, ne donne-t-il pas l’impression d’être un journaliste qui a des TOC (troubles obsessionnels compulsifs) ?

    Enfin à suivre ce chroniqueur, qui plaide pour une immunité journalistique, on pourrait croire qu’un rédacteur n’a aucun compte à rendre. Pourtant, si un journaliste du « Tages-Anzeiger » a rédigé un article dans lequel il s’épanche sur Pierre Maudet avec des sous-entendus qui relèvent de la diffamation, n’est-il pas juste qu’un droit de réponse soit accordé à celui qui est calomnié ? Le refuser est une erreur de la part de l’éditeur qui force alors le lésé à utiliser la voie juridique pour se défendre.

    Respecter les devoirs du code déontologique du journalisme (vérifier et contrôler l’authenticité des informations) est d’autant plus crucial dans cette profession qu’elle est actuellement mise à mal par la perte de confiance dans les médias.

    Or, n’oublions jamais qu’une “bonne” presse (qui concilie liberté, éthique et devoir d’informer sans manipuler avec en canevas : la quête inachevée de la vérité) est l’alliée indispensable de nos démocraties. A cet égard, des journalistes, pour défendre notre droit à l’information, sont des héros contemporains qui, dans certains endroits de la planète, risquent leur vie.

    Assurément, la plume de Pierre Ruetschi n’est pas de cette trempe ! Aussi, peut-on se demander pourquoi et jusqu’où l’éditeur peut cautionner cette déferlante anti-Maudet ?

     

                                                                                       

     

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