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Genève - Page 3

  • « Zéro pub » : une censure exorbitante !

     

     

     

    Le Conseil municipal de la Ville de Genève a voté l’interdiction de la publicité dans nos rues. Ce vote aura de lourdes conséquences sur les finances de la Ville, puisque la redevance de l’entreprise d’affichage plus ses prestations gratuites (affichage culturel, associatif, politique et entretien des panneaux) sont estimées à 4,3 millions par an. A ces pertes s’ajouteront les baisses de chiffre d’affaires d’entreprises locales (déjà durement touchées par la pandémie !) et des suppressions d’emplois qui entraîneront une réduction des recettes fiscales. Quant aux milieux sportifs et culturels, ils perdront leurs sponsors !

    Mais, déconnectée des réalités économiques, la gauche genevoise ne s’inquiète pas des finances ni des 40,8 millions de déficit prévu au budget 2022 ! Pour elle, l’important c’est de « libérer l’espace public ; supprimer une pollution visuelle et mettre à disposition des habitant-e-s des panneaux vierges destinés à l’expression libre, citoyenne et artistique ». Pour cela, elle n’a aucun scrupule à sacrifier les graphistes, photographes, publicistes, imprimeurs, colleurs d’affiche… Et alors que les sociétés d’affichage sont soumises à des règles très strictes, le simple quidam pourra, lui, s’exprimer librement sur des panneaux vierges sans polluer l’espace visuel, car il fera « émerger une culture inclusive » !

    Bref, sous couvert de s’attaquer aux multinationales, au surconsumérisme, au réchauffement climatique, « Zéro Pub » bafoue le droit à nos petits commerçants de promouvoir leurs offres et produits à une clientèle de proximité. En fait, cette initiative favorisera les grandes firmes qui continueront à afficher dans leurs vitrines ou sur des supports mobiles (bus et tram) et affaiblira les entreprises locales qui risquent d’être absorbées par les groupes leaders chinois ou américains… On pourra toujours suggérer à nos commerçants de se rabattre sur les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazone et Microsoft), publicité très intrusive qui espionne les internautes pour mieux piéger le consommateur ! De plus, les GAFAM sont plus onéreux (frais supplémentaires qui pourraient être reportés sur les consommateurs !) et leurs revenus ne profitent pas à l’économie locale, puisque ces géants du web sont créateurs d’emplois et de recettes, mais… en Californie.

    Enfin, les affiches publicitaires, n’égaillent-elles pas aussi nos rues ? En tout cas, la Bibliothèque de Genève, qui les conserve depuis 1850, est fière d’avoir l’une des collections d’affiches les plus importantes de Suisse !

    Décidément, la gauche genevoise avec « Zéro Pub » manque sa cible ! Et avec ses velléités de purifier l’espace public (et la langue française aussi !), elle pollue nos vies et devient de plus en plus toxique. Que les Genevois s’en souviennent lors des prochaines élections !

     

    N.B. Ce billet a été publié dans La Tribune de Genève dans le Face-à-Face (in TdG du 15.09.21). Cf. le lien:

    https://www.tdg.ch/plus-daffiches-commerciales-a-geneve-403569906408

     

     

     

                                                                                                   

  • La Cité de la musique, une opportunité pour Genève !

    Genève a une grande tradition de mécénat. Rappelons que c’est un consul d’Angleterre, passionné de musique, qui édifie en 1894 une salle de concert (pour l’Harmonie Nautique et non pour un orchestre symphonique !) qu’il dédie à sa souveraine la reine Victoria, et qu’il offre à la Ville de Genève dix ans plus tard. Depuis aucune salle de concert ne s’est construite à Genève. Or, Genève a besoin de locaux pour la Haute école de musique (HEM) actuellement dispersée sur 7 lieux et pour l’Orchestre de la Suisse Romande (OSR) qui n’a jamais bénéficié de sa propre résidence, mais également d’une salle de concert, qui réponde aux besoins des orchestres d’aujourd’hui. Cette Cité de la musique dotera Genève d’un lieu culturel d’envergure, comparable au KKL de Lucerne, de la Philharmonie de Paris, Hambourg ou Berlin. Elle fera rayonner Genève, renforcera son attractivité et le dynamisme économique de notre canton. 

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    Une Cité de la Musique ouverte à tous les publics
    La Cité de la musique est conçue comme un lieu de vie, d’ouverture, de formation, de création, de programmation. Elle prévoit la construction de 3 salles de concert : une salle philharmonique de 1580 places, une salle de 390 places et une black box de 142 places, destinée à la création expérimentale et la musique électro-acoustique, des salles de classes, 4 auditoires pour les étudiants de la HEM, ainsi que les locaux administratifs de la HEM et de l’OSR. Cette Cité, qui créera une émulation entre les musiciens professionnels d’aujourd’hui et ceux de demain, rendra plus accessible la musique auprès de la population genevoise. Elle apportera aussi une culture musicale sur la Rive droite et une synergie entre la ville et les organisations internationales.  Enfin, avec une bibliothèque-médiathèque, deux restaurants et la création d’un parc public, elle offrira un lieu de détente et de promenade pour tous les genevois.

    Un lieu culturel respectueux des aspects environnementaux
    Les questions environnementales ont guidé la Fondation de la Cité de la musique pour leurs choix : pompe à chaleur, panneaux photovoltaïques, récupération des eaux pluviales… Pro Natura a été consultée pour préserver au mieux les arbres les plus majestueux, la flore et faune préexistantes et la Fondation de la Cité de la musique s’est engagée à planter deux arbres pour chaque arbre abattu. Les détracteurs de ce projet dénoncent la destruction de la « Villa des Feuillantines », maison de maître des années 1870. Certes, cette demeure a du charme, son jardin privé aussi. Toutefois, cette villa, non classée, ni même portée à l’inventaire n’a été considérée ni par l’Office du Patrimoine et des Sites ni par la Commission des monuments, de la nature et des sites (CMNS) comme remarquable et digne de protection patrimoniale. Refuser la Cité de la musique ne sauvera d’ailleurs pas cette villa construite sur une parcelle appartenant à l’ONU prête à la céder à la Fondation pour la Cité de la musique. Toutefois, si la Cité de la musique n’est pas réalisée, l’ONU reste propriétaire de sa parcelle constructible et peut y ériger un immeuble comme elle en a eu l’intention avant le projet de Cité de la Musique. Il n’y aurait alors ni Villa des Feuillantines, ni Cité de la Musique, ni parc public, ni voie verte, ni restaurants, ni promenade… Enfin, on peine à comprendre les Verts qui s’opposent à ce projet au nom de la biodiversité, et qui crachent même sur un parc public… Un parc ne peut-il pas contribuer à la biodiversité avec des étangs, des plantations et des aménagements ? Lors du vote du 7 octobre 2020 au conseil municipal de la Ville de Genève pour permettre la réalisation de cette cité, les Verts n’ont-ils pas critiqué les baies vitrées du projet architectural de la Cité de la musique, qui seraient nocives pour les oiseaux qui risquent de s’y cogner et de mourir pour conclure qu’ils s’opposent de toute manière à ce projet parce qu’ils prônent la décroissance… 

    La Cité de la musique ne coûtera rien aux contribuables genevois
    Les coûts de construction de la Cité de la musique ainsi que l’aménagement du parc public seront financés par des fonds privés et par une contribution de la Confédération pour la partie du bâtiment dédiée à la HEM. Pour les frais de fonctionnement, les budgets actuels de l’OSR et de la HEM et la location des salles les assureront. D’ailleurs, pour bien confirmer que la Ville n’aurait pas à subir de frais supplémentaires, liés à la Cité de la musique, un amendement a été déposé au conseil municipal qui stipule que « la Ville de Genève ne participe pas au budget de fonctionnement artistique et technique de la Cité de la musique ». En revanche,  l’entretien du nouveau parc, sera, comme tous les parcs publics sur son territoire, à la charge de la Ville de Genève.

    Ce projet est une aubaine à saisir
    Voter OUI à la Cité de la Musique le 13 juin 2021, c’est offrir un souffle dynamique pour notre région et faire vivre l’esprit de Genève ! Quant aux habitants du cantons qui ne peuvent pas s’exprimer sur ce sujet qui les concerne, qu’ils rappellent à leurs proches et amis domiciliés en Ville de Genève de voter OUI à la Cité de la musique !
     
                                                                                                       
     
     
     
     
     
     

  • Principe de collégialité, faut-il se résigner aux manquements d’Alfonso Gomez ?

    De plus en plus fréquemment, le principe de collégialité est violé par ceux-là même qui devraient se montrer exemplaires dans le respect de notre système démocratique. Ce principe, à la base de l’exécutif suisse, est pourtant inscrit dans notre constitution (Art. 177). Or, ce qui vaut pour la Confédération vaut aussi pour les cantons et les communes. Pourtant, ce principe de collégialité, qui permet d’empêcher la concentration du pouvoir entre quelques personnes (ou groupes d’influences ou institutions), de prévenir les abus et de garantir la séparation des pouvoirs, est souvent violé. Élu au conseil administratif en mars 2020, Alfonso Gomez, ne se permet-il pas, par exemple, de s’asseoir sur ce principe de collégialité et ce, à plusieurs reprises (Cf. ses positions pour le projet « Clé-de-Rive ») ?

    Annonçant dans la presse (Le Courrier du 3 mai 21) et sur son mur Facebook qu’« il s’exprime à titre personnel », M. Gomez s’autorise, une fois encore, à émettre des opinions qui vont à l’encontre de la prise de position du conseil administratif en Ville de Genève. Rappelons que le conseil administratif a voté, in corpore, son soutien au projet de la Cité de la musique.

    Non seulement cette trahison menace l’autorité collégiale du conseil administratif, mais crée des difficultés supplémentaires pour ses membres à parvenir dans l’avenir à travailler ensemble pour trouver une entente, défendre et assumer leurs décisions. Que des échanges aient lieu au sein du conseil, c’est indispensable. Mais, une fois une décision prise, la collégialité impose que l'ensemble des membres du collège assume pleinement la décision. Or, M. Gomez semble oublier qu’être dans un pouvoir exécutif implique des devoirs.

    Ceci est d’autant plus cocasse qu’on se souvient quUeli Leuenberger du parti écologique s’était indigné (en 2006) de la violation de Monsieur Blocher de ce principe de collégialité sur la révision de la norme anti-racisme (Art 261 bis CP), et qu’il avait rappelé « qu'il appartient au Conseil fédéral de réaffirmer clairement et rapidement son attachement aux principes qui régissent notre État de droit et nos institutions. »

    Tout aussi graves sont les arguments mensongers que M. Gomez avance sur la Cité de la musique qui s’opposerait à la biodiversité ! D’une part, il faut rappeler combien les questions environnementales ont guidé la Fondation de la Cité de la musique pour ses choix : pompe à chaleur, panneaux photovoltaïques, récupération des eaux pluviales… Pro Natura a été consultée pour préserver au mieux les arbres les plus majestueux (au point de diminuer le projet architectural initial), la flore et faune préexistantes. La Fondation de la Cité de la musique s’est aussi engagée à planter deux arbres pour chaque arbre abattu. D’autre part, on peine à comprendre pourquoi un parc public, autour de la Cité de la musique, ne pourrait pas contribuer à favoriser la biodiversité. La Plage des Eaux-Vives devrait nous permettre d’admettre que des constructions humaines peuvent favoriser la faune et la biodiversité. La zone nature avec la roselière aux abords de la plage des Eaux-Vives, refuge pour de nombreuses plantes et animaux, en est un magnifique exemple !

    Ensuite, il faut dire et redire que si la Cité de la musique est refusée dans les urnes le 13 juin, le terrain, comme l’a rappelé le Conseil d’État dans son communiqué de presse du 5 mai, resterait propriété du l’ONU qui pourrait construire un immeuble. Il n’y aurait alors ni salles de concert, ni campus pour les étudiants de la Haute École de Musique, ni résidence pour l’OSR, ni restaurants, ni parc pour les genevois !

    Enfin, concluons en avançant que les positions prises par M. Gomez ne doivent pas seulement irriter ses collègues du conseil administratif, mais horrifier ses anciens collègues du Conservatoire populaire dont il fut directeur adjoint de 2010 à 2020 (avant d’être élu au conseil administratif en Ville de Genève), puisque cette institution soutient, évidemment, la Cité de la musique, qui fera rayonner Genève.

    Il est urgent qu’Alfonso Gomez comprenne qu’en tant que conseiller administratif, il est au service de la Ville, qu’il représente tous les genevois, et qu’il ne peut plus se comporter en militant écolo du parti des Vert-e-s…