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Genève - Page 2

  • Extinction Rebellion soutenu par la Ville

    Né en Angleterre en 2018, Extinction Rebellion revendique la désobéissance civile pour sauver l’humanité de l’extinction. Ses actions, soi-disant non violentes, pour faire agir les gouvernements sur l’urgence climatique sont connues: obstruction de parkings (à Rive, en 2020, jour du Marché), entrée fracassante dans des banques, occupation de ponts pour bloquer la circulation… Les activistes d’Extinction Rebellion considèrent que leur cause morale se situe au-dessus des lois et de l’État devenu illégal, car il ne protègerait pas la nature. Il n’est pas admissible que la Ville subventionne à hauteur de 20’000 francs une campagne d’affichage d’Extinction Rebellion, lancée le 30 mai. Au nom de la liberté d’expression, il ne s’agit pas de censurer ces affiches, mais de dénoncer l’utilisation de l’argent public. Cette légèreté de nos autorités en Ville de Genève montre que ces dernières n’ont toujours pas compris qu’elles incarnent l’État, et qu’elles doivent renoncer à soutenir un groupe, un parti ou un mouvement qui se revendique hors cadre institutionnel et légal.
    Annoncer, pour Genève en 2040, l’effondrement des falaises de St Jean, des inondations qui rendront la traversée de la Rive droite à la Rive gauche quasi impossible, des canicules qui conduiront au déplacement de populations entières de certains quartiers notamment celui des Pâquis ainsi que l’invasion de moustiques tigres est une vision qui ne fait place qu’au catastrophisme. A cet égard, ne peut-on pas penser que cette perception apocalyptique d’Extinction Rebelllion est contre-productive? Brandir la peur comme étendard ne fera guère avancer la cause climatique. Cette philosophie n’est d’aucun secours pour traiter sérieusement les enjeux environnementaux auxquels nous sommes mondialement confrontés. Lorsqu’on est paralysé par la peur, on perd toute imagination et l’envie de se projeter dans l’avenir en cherchant des innovations et de nouvelles technologies. Or, plus que jamais nous devons croire en l’avenir pour lutter contre le réchauffement climatique. D’ailleurs, le paradoxe de ces mouvements comme Extinction Rebellion ou Renovate Switzerland qui a bloqué, le 14 avril dernier, le pont du Mont-Blanc, paralysant des milliers de personnes et mettant en danger la sécurité de notre Ville, c’est qu’ils provoquent un désespoir et, partant de là, de l'inaction. Car enfin, si notre planète est condamnée, pourquoi ne pas consommer davantage pour trouver du réconfort ? 
    Nos autorités ont-elles manqué de clairvoyance en soutenant, avec l’argent public, cette campagne d’Extinction Rebellion qui ne reconnaît aucune légitimité à l’État? Je serais encline à le penser, à moins que le Conseil administratif cherche, en finançant cette action qui là n’a rien d’illégal, à canaliser ce mouvement contestataire, en le mettant, en quelque sorte, sur les rails de pratiques démocratiques compatibles avec notre État de droit pour l’amener à orienter ses actions vers des propositions constructives. C’est ce que vont espérer les milliers de Genevois qui ont été pris dans des bouchons monumentaux le 14 avril dernier…
     
     
     
     
     
     

  • Corriger l’écart salarial entre hommes et femmes en créant des discriminations

    La gauche genevoise du Conseil municipal en Ville de Genève (soutenue par le PDC/Le Centre) a accepté hier (à 44 OUI contre 24 NON) une motion intitulée « Carte F -20% : pour une réelle promotion de l’égalité entre femmes et hommes ». Pour elle, ce geste est uniquement symbolique !

    Encore un symbole inutile et nocif ! A quand une proposition de la gauche qui réponde aux préoccupations concrètes de la population ?

    La gauche, sentant bien qu’elle glisse vers une dérive sectaire, minimise son action en prétendant qu’il ne s’agit que de corriger l’injustice sur l’écart salarial subsistant entre femmes et hommes. Mais, en établissant une carte de réduction de 20% à toutes les femmes habitant la Ville de Genève, on ne rétablit rien. On crée juste de nouvelles discriminations. La gauche prétend donc compenser des discriminations en instaurant d’autres discriminations ! Un comble tout de même !

    Mais, la gauche n’en est pas à sa première aberration ! Ne plaide-t-elle pas « le vivre ensemble » tout en prônant une ségrégation des genres ? La soirée de la ludothèque du Petit-Saconnex (qui a fait couler beaucoup d’encre, notamment dans la TdG et dans Le Temps) voulait, dans un lieu public, exclure les hommes et garçons (les hommes « cisgenres » qui seraient nés hommes et dont le genre correspond à leur sexe !). L’argument est désopilant s’il ne s’agissait pas d’exclusion ! On prônait pour mieux vivre ensemble que les filles et femmes (subissant des discriminations !) devaient pouvoir bénéficier de soirées sans mixité, qu’on qualifiait de « mixité choisie » !

    Que la gauche cesse de pervertir les mots et de plier la langue à sa convenance ! Les “discriminations positives” n’existent pas ! Une discrimination est une discrimination ! Et, toutes les discriminations sont à bannir, car elles sont des incubateurs de haine. Il faut que la gauche cesse avec ses sottises !

    Par ailleurs, cette motion ne respecte pas notre Constitution fédérale (Art 8 al. 2) qui stipule que « nul ne doit subir de discrimination du fait notamment de son origine, de sa race, de son sexe, de son âge, de sa langue »

    Qui plus est, ironie de cette histoire, la gauche, avec sa motion, favorise les femmes déjà favorisées socialement et financièrement, puisque « ce sont majoritairement des femmes de classes sociales élevées qui viennent dans les lieux culturels ! » (9e Considérant de la motion) !

    A force de vouloir essentialiser l’être humain et de présenter les femmes en victimes, non seulement la gauche divise la société, mais elle revitalise des théories du XIXe siècle qui décryptaient l’humain avec des critères de couleur de peau, d’origine ethnique, de sexes et de traits physiologiques… (phrénologie).

    Enfin, traiter les femmes - abstraitement - avec un discours victimaire au point qu’il faut leur venir en aide à toutes (y compris à celles qui disposent d’une grande fortune) et leur accorder 20 % de réduction pour les événements culturels et sportifs, c’est vraiment insultant pour les femmes et les hommes. J’encourage d’ailleurs ces derniers, si cette motion devait être mise en application par le Conseil administratif de la Ville de Genève, à déposer une plainte pour discrimination.

    Enfin, aux jeunes qui me liraient, je voudrais leur dire de ne pas croire à ces sornettes de cette gauche rose-rouge-verte (suivie malheureusement par le PDC, qui, par réflexe pavlovien, approuve tous les textes, les signe même, lorsqu’apparaît le mot « enfant » ou « femme » !).

    Les femmes ne sont pas le sexe faible qu’il faut aider en leur accordant des réductions ! Ce discours victimaire est nocif. Il n’incite nullement les jeunes filles à se projeter avec confiance dans l’avenir et à briguer de hauts postes et faire de belles carrières.

    Quant aux milieux artistiques et sportifs, qui ont déjà gravement souffert de la pandémie, ces cartes de réduction auront de graves répercussions sur les recettes des billetteries, et les mettront dans des situations, pour certains, dramatiques ! Qu’ils interpellent donc les membres du Conseil administratif pour leur demander d’être plus avisés que les élus de leurs bords politiques et de ne pas mettre en pratique cette motion dsi

     

     

     

  • Retour avec « Genève vue de droite »

    Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas exprimée sur ce site. Mais, c’était pour une bonne cause, puisque j’ai repris tous mes billets publiés, ici, sur le site hébergé par la Tribune de Genève pour passer ces derniers au travers d’une sélection sévère afin de ne garder que les billets les meilleurs, les plus substantiels, les plus drôles aussi, ainsi que ceux qui avaient gardé leur actualité. J’ai conservé mes billets dans un état proche dans lequel ils avaient été rédigés initialement, même si j’ai corrigé quelques tournures de phrases sans toutefois dénaturer les billets originaux afin conserver dans cet ouvrage le caractère de réactivité propre au genre “blog”.

    Cette idée de publier mes blogs m’est venue lors du premier confinement lié au Covid. Je me suis alors rappelé que si les paroles s’envolent et les écrits restent (« verba volant, scripta manent »), les écrits d’un blog ont un statut bien particulier. Comme c’est l’auteur lui-même qui les met en ligne sans autre filtre que son libre arbitre, ces écrits n’ont besoin d’aucune médiation. Il n’y a en effet aucun comité de lecture qui les valide comme c’est le cas lorsqu’on publie dans une maison d’édition. Mais, cette facilité de mise en ligne, cette ouverture à tous, planétaire même, rend ces billets fragiles et peu considérés. Restent en effet que ces publications éphémères, situées dans une temporalité de l’immédiateté, peuvent conduire à banaliser l’acte d’écriture au point où l’écrit risque de s’envoler aussi vite que les paroles. Il est vrai que cette profusion de blogs charrie parfois un flot ininterrompu de passions, de réactions émotionnelles, où l’auteur ne trempe pas toujours sa plume dans l’encre des savants. Par ailleurs, un site (ou une plateforme qui héberge des blogs) peut être fermé subitement et faire ainsi disparaître ces publications virtuelles.

    C’est la raison pour laquelle, je voulais éditer ces billets afin que ces derniers, qui sont une fenêtre ouverte sur les années 2010-2020 à Genève, ne soient pas qu’un simple courant d’air.

    Ce travail de compilation, de tris, d’organisation des billets par thèmes a produit un livre : « Genève vue de droite. Chroniques impertinentes » dont vous voyez la couverture ci-dessous.

     

    Couv-livre-Roullet - copie 3.png

     

    Et, pour une présentation radiophonique de cet ouvrage, voici le lien de l’entretien mené par Viviane de Witt, dans l’émission « La Bouteille à Moitié Pleine » de ce jour (le 09.12.2021) de Radio Cité, qui m’interroge sur mon livre.

    https://radiocite.ch/chart/bmp/