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Air du temps - Page 2

  • Les idées lumineuses des “Vert-e-s”

    Après l’interdiction de la viande que les “Vert-e-s genevois-e-s” voulaient inscrire dans leurs statuts ainsi que la remise en question de la journée du lait, voilà que ce groupe politique a une idée lumineuse pour lutter contre le réchauffement climatique : aménager des parkings à vélos en les végétalisant.
    Eh oui, face à l’enjeu planétaire de la lutte pour le climat, il n’y a pas de petites stratégies. C’est ainsi que Mme Perler, maire sortante, a fait installer à la rue de la Terrassière un parking à vélos où l’herbe (et les fleurs... mais qui n’ont pas poussé !) remplace le bitume. Tout ça pour une belle et noble ambition : lutter contre le réchauffement climatique et au passage prôner la libération de l’herbe ! En effet, comme vous voyez sur la photographie, les herbes folles s’en donnent à cœur de joie et jouent avec les rayons des roues des bicyclettes.

     

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    Dans de nombreuses villes en France, des élus écologistes prônent des Noël sans sapin, à Genève, ils vantent les bicyclettes avec brins d’herbe.
    Mais, dans leur action, les écologistes ont oublié les employés rattachés au service de la voirie ou du SEVE (Service des espaces verts). En effet, comment ceux-ci vont-ils entretenir et/ou nettoyer ces espaces encombrés de vélos, de papier, de mégots de cigarette et d’herbes asséchées qui se tortillent dans les rayons des roues des vélos. A la pince !
    « Si l’urgence climatique est déclarée, c’est pour que nous puissions y répondre. Toutes et tous collectivement » inscrivent les “Vert-e-s” dans leur charte. Pour eux, il n’y a donc pas de petits efforts et on peut craindre que cet aménagement soit un premier pas pour ôter le bitume des chaussées de Centre-Ville que les Vert-e-s avec leurs alliés socialistes et d’Ensemble à gauche rêvent de voir débarrassées de tout véhicule motorisé.
    Pour diminuer le bilan carbone, je leur suggère une idée : renforcer la biodiversité en créant des jardins végétalisés, suspendus et installés sur les couvre-chefs que chaque membre des Vert-e-s devrait porter lorsqu’il est à l’extérieur. On pourrait ainsi atteindre le zéro carbone en 2080 si les chapeaux ont de larges bords. Mieux encore, ces chapeaux pourraient permettre à ceux (et celles, pardon j’oubliais l’inclusion !) qui ont la main verte de faire pousser un petit jardin potager privatif (mais dont les récoltes seront évidemment partagées avec les voisins lors de la fête des voisins !) où les plus experts obtiendront de bonnes salades sans OGM !
    Par ailleurs, les deux modèles, ci-dessous, conviennent à tous les genres et ont été testés !

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  • Extinction Rebellion soutenu par la Ville

    Né en Angleterre en 2018, Extinction Rebellion revendique la désobéissance civile pour sauver l’humanité de l’extinction. Ses actions, soi-disant non violentes, pour faire agir les gouvernements sur l’urgence climatique sont connues: obstruction de parkings (à Rive, en 2020, jour du Marché), entrée fracassante dans des banques, occupation de ponts pour bloquer la circulation… Les activistes d’Extinction Rebellion considèrent que leur cause morale se situe au-dessus des lois et de l’État devenu illégal, car il ne protègerait pas la nature. Il n’est pas admissible que la Ville subventionne à hauteur de 20’000 francs une campagne d’affichage d’Extinction Rebellion, lancée le 30 mai. Au nom de la liberté d’expression, il ne s’agit pas de censurer ces affiches, mais de dénoncer l’utilisation de l’argent public. Cette légèreté de nos autorités en Ville de Genève montre que ces dernières n’ont toujours pas compris qu’elles incarnent l’État, et qu’elles doivent renoncer à soutenir un groupe, un parti ou un mouvement qui se revendique hors cadre institutionnel et légal.
    Annoncer, pour Genève en 2040, l’effondrement des falaises de St Jean, des inondations qui rendront la traversée de la Rive droite à la Rive gauche quasi impossible, des canicules qui conduiront au déplacement de populations entières de certains quartiers notamment celui des Pâquis ainsi que l’invasion de moustiques tigres est une vision qui ne fait place qu’au catastrophisme. A cet égard, ne peut-on pas penser que cette perception apocalyptique d’Extinction Rebelllion est contre-productive? Brandir la peur comme étendard ne fera guère avancer la cause climatique. Cette philosophie n’est d’aucun secours pour traiter sérieusement les enjeux environnementaux auxquels nous sommes mondialement confrontés. Lorsqu’on est paralysé par la peur, on perd toute imagination et l’envie de se projeter dans l’avenir en cherchant des innovations et de nouvelles technologies. Or, plus que jamais nous devons croire en l’avenir pour lutter contre le réchauffement climatique. D’ailleurs, le paradoxe de ces mouvements comme Extinction Rebellion ou Renovate Switzerland qui a bloqué, le 14 avril dernier, le pont du Mont-Blanc, paralysant des milliers de personnes et mettant en danger la sécurité de notre Ville, c’est qu’ils provoquent un désespoir et, partant de là, de l'inaction. Car enfin, si notre planète est condamnée, pourquoi ne pas consommer davantage pour trouver du réconfort ? 
    Nos autorités ont-elles manqué de clairvoyance en soutenant, avec l’argent public, cette campagne d’Extinction Rebellion qui ne reconnaît aucune légitimité à l’État? Je serais encline à le penser, à moins que le Conseil administratif cherche, en finançant cette action qui là n’a rien d’illégal, à canaliser ce mouvement contestataire, en le mettant, en quelque sorte, sur les rails de pratiques démocratiques compatibles avec notre État de droit pour l’amener à orienter ses actions vers des propositions constructives. C’est ce que vont espérer les milliers de Genevois qui ont été pris dans des bouchons monumentaux le 14 avril dernier…
     
     
     
     
     
     

  • « Zéro pub » : une censure exorbitante !

     

     

     

    Le Conseil municipal de la Ville de Genève a voté l’interdiction de la publicité dans nos rues. Ce vote aura de lourdes conséquences sur les finances de la Ville, puisque la redevance de l’entreprise d’affichage plus ses prestations gratuites (affichage culturel, associatif, politique et entretien des panneaux) sont estimées à 4,3 millions par an. A ces pertes s’ajouteront les baisses de chiffre d’affaires d’entreprises locales (déjà durement touchées par la pandémie !) et des suppressions d’emplois qui entraîneront une réduction des recettes fiscales. Quant aux milieux sportifs et culturels, ils perdront leurs sponsors !

    Mais, déconnectée des réalités économiques, la gauche genevoise ne s’inquiète pas des finances ni des 40,8 millions de déficit prévu au budget 2022 ! Pour elle, l’important c’est de « libérer l’espace public ; supprimer une pollution visuelle et mettre à disposition des habitant-e-s des panneaux vierges destinés à l’expression libre, citoyenne et artistique ». Pour cela, elle n’a aucun scrupule à sacrifier les graphistes, photographes, publicistes, imprimeurs, colleurs d’affiche… Et alors que les sociétés d’affichage sont soumises à des règles très strictes, le simple quidam pourra, lui, s’exprimer librement sur des panneaux vierges sans polluer l’espace visuel, car il fera « émerger une culture inclusive » !

    Bref, sous couvert de s’attaquer aux multinationales, au surconsumérisme, au réchauffement climatique, « Zéro Pub » bafoue le droit à nos petits commerçants de promouvoir leurs offres et produits à une clientèle de proximité. En fait, cette initiative favorisera les grandes firmes qui continueront à afficher dans leurs vitrines ou sur des supports mobiles (bus et tram) et affaiblira les entreprises locales qui risquent d’être absorbées par les groupes leaders chinois ou américains… On pourra toujours suggérer à nos commerçants de se rabattre sur les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazone et Microsoft), publicité très intrusive qui espionne les internautes pour mieux piéger le consommateur ! De plus, les GAFAM sont plus onéreux (frais supplémentaires qui pourraient être reportés sur les consommateurs !) et leurs revenus ne profitent pas à l’économie locale, puisque ces géants du web sont créateurs d’emplois et de recettes, mais… en Californie.

    Enfin, les affiches publicitaires, n’égaillent-elles pas aussi nos rues ? En tout cas, la Bibliothèque de Genève, qui les conserve depuis 1850, est fière d’avoir l’une des collections d’affiches les plus importantes de Suisse !

    Décidément, la gauche genevoise avec « Zéro Pub » manque sa cible ! Et avec ses velléités de purifier l’espace public (et la langue française aussi !), elle pollue nos vies et devient de plus en plus toxique. Que les Genevois s’en souviennent lors des prochaines élections !

     

    N.B. Ce billet a été publié dans La Tribune de Genève dans le Face-à-Face (in TdG du 15.09.21). Cf. le lien:

    https://www.tdg.ch/plus-daffiches-commerciales-a-geneve-403569906408