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  • Thévoz : pseudo courage et leçons de fausse morale face à Pierre Maudet

    Il faut lire le dernier billet de Thévoz « Un peu de courage Monsieur Maudet » pour découvrir toute la perfidie et l’hypocrisie de politiciens qui se pourlèchent des déboires de M. Maudet.

    Premier mensonge de M. Thévoz : oser se qualifier de « citoyen lambda », alors qu’il est une pièce d’artillerie lourde (même trop lourde !) des socialistes : conseiller municipal socialiste en Ville de Genève pendant 7 ans, député depuis 2018, co-président de la section du parti socialiste de la Ville de Genève, membre du comité directeur du parti socialiste genevois, animateur et rédacteur du journal du parti socialiste Ville de Genève, le « Causes Communes » et membre d’une multitude d’associations qu’il serait fastidieux de lister ici. Personne n’est dupe, ni au parti socialiste ni dans les autres rangs politiques, que cet homme se rêve conseiller administratif, conseiller d’Etat voire conseiller national. Il faut donc juger les propos injurieux de Monsieur Thévoz à l’aune de son ambition démesurée.

    « Je ne suis pas un vautour, je ne crie pas avec les hyènes » ose-t-il écrire ! Pourtant, à chaque ligne de son brûlot, se lisent le dédain et le fiel de ce militant socialiste, qui jure qu’il n’a rien personnellement contre le conseiller d’Etat Maudet, car « Votre peau n’intéresse pas les Genevois.es. Nous souhaitons simplement que l’Etat fonctionne d’une manière adéquate et transparente […] laissez la collectivité tranquille […] Personne apparemment ne peut vous obliger à changer pour devenir un homme nouveau ».

    Il est intéressant de relever que Monsieur Thévoz fait preuve de beaucoup de courage en cherchant à cautionner son propos par l’utilisation du pronom “nous“ pour se réfugier derrière une collectivité anonyme : « Nous souhaitons simplement… ». Il est tout aussi instructif de voir que ce donneur de leçons plaide pour « un homme nouveau ».  Oui, c’est hallucinant ! On aurait pu penser que cette rhétorique stalinienne de l’ « homme nouveau » était dépassée ! Mais, apparemment, M. Thévoz, épris de marxisme, nage toujours dans cette idéologie communiste, qui a fait des millions de victimes… Pas étonnant qu’il se présente en libérateur et appelle M. Maudet à démissionner pour, lui dit-il, «  mettre vos forces et votre énergie à assurer et organiser votre défense face aux lourdes accusations pénales qui pèsent à votre encontre » !

    Deuxième, troisième, quatrième… mensonge de M. Thévoz : prétendre que M. Maudet entretient un climat impropre à la bonne gestion du canton est une diffamation ! Ce qui entretient un climat impropre à la démocratie, ce sont des gens comme M. Thévoz, ces donneurs de leçons qui ne cessent d’attiser la haine avec leur vision d’un monde binaire, où ils se placent inexorablement du côté des bons et des justiciers calfeutrés dans leurs certitudes. Ces coups de butoirs contre notre démocratie viennent de la violence de critiques disproportionnées et de l’acharnement médiatique de certains journalistes qui veulent « combiner la chasse à la bête blessée et la chasse au lectorat » (in, M. J.-S. Eggly). Pari toutefois risqué ! En effet, les genevois en ont assez de ces vautours et de ces hyènes et nombre de lecteurs, écœurés, résilient leur abonnement. D’ailleurs, jusqu’où ira cet esprit de suspicion et de délation ? N’y aurait-il pas une anthologie de la Presse à écrire sur l’orientation des enquêtes journalistiques ? Quant aux journalistes d’investigation, ne trouvent-ils pas généralement que ce qu’on leur donne ou ce que des gens, avec des intérêts bien particuliers, veulent bien leur donner en pâture ? Voici quelques exemples d’une Presse genevoise plutôt complaisante avec la Gauche :

    - l’affaire Pagani : les manipulations du matériel de vote (qui ne peuvent être mis sur le compte d’une distraction, puisque les membres du bureau du Municipal avaient clairement notifié à Rémy Pagani les modifications à apporter) ont rapidement essoufflé la Presse alors même que cet abus de pouvoir a coûté cher aux contribuables ;

    - l’affaire Salerno où un fonctionnaire se serait fait licencier pour avoir refusé de pondre des articles pour le compte personnel de la magistrate ainsi que des commentaires anonymes sur des sites pour servir la campagne de cette dernière. Sans réelles investigations journalistiques, cette affaire s’est rapidement dégonflée ;

    - les affaires d’un procureur qui a poursuivi, il y a quelques années, très loin des procédures. Or, ces dernières ont-elles toujours été menées avec le discernement voulu ? N’ont-elles pas entraîné l’Etat à devoir payer d’exorbitants dédommagements ?

    - les affaires qui ont ébranlé la Conseillère d’Etat, Mme Emery-Torracinta, avant les élections cantonales. Là, il faut reconnaître que cette conseillère d’Etat socialiste n’a guère été épargnée par les attaques disproportionnées de la Presse. Mais, il est bon de rappeler qu’il y a eu des fuites au DIP, dont toute la hiérarchie est socialiste, et que des querelles intestines faisaient alors rage au sein de ce parti. En revanche, dans cette difficile tourmente que traversait Mme Torracinta, la droite n’a pas réclamé la démission de la magistrate. Les erreurs commises par des élus de droite seraient-elles plus condamnables ? Rappelons, tout de même, que cette malheureuse affaire Maudet n’a pas coûté un sou au contribuable, que le conseiller d’Etat ne s’est pas non plus enrichi, et que rien, jusqu’à présent, ne permet d’affirmer qu’il aurait donné des contreparties en échange de ce voyage à Abu Dhabi (qui, entre nous, ne devait pas forcément être une partie de plaisir !).

    Cela étant, pour revenir à M. Thévoz, ce politicien avide de pouvoir, a-t-il des œillères ou ment-il une fois encore lorsqu’il écrit que ce n’est pas une élection qui a amené M. Maudet au pouvoir, mais un serment pris devant le peuple ? Non, Monsieur Maudet a bien été élu au premier tour et à la majorité absolue des votants. Quant à la levée de l’immunité, faut-il rappeler à Sylvain Thévoz que M. Maudet l’a demandée également pour se défendre et répondre aux besoins de la justice !

    Assurément, non content d’injurier Pierre Maudet, Monsieur Thévoz lance des insinuations gratuites contre l’ancien président, François Longchamp. D’ailleurs, l’emploi du mot « deal » est inadmissible et utilisé par les trafiquants de drogues. M. Thévoz, connaît-il par hasard ce milieu pour emprunter ce vocabulaire ?

    Enfin, faut-il rappeler que, en tant que député, M. Sylvain Thévoz a aussi prêté serment de respecter la République, la vérité et de remplir consciencieusement son mandat pour le bien de la patrie. A l’évidence, en lisant sa diatribe, on comprend qu’il est loin d’honorer son serment ! Ses invectives grossières montrent surtout le peu de valeur qu’il accorde à notre système démocratique. Il est vrai que la République mérite d’autres défenseurs que Sylvain Thévoz qui a des méthodes d’Etats totalitaires, où chacun soupçonne l’autre (et le dénonce) d’être un traître à l’Etat, sans connaître le dossier et sans besoin même d’instruction judiciaire ! En fait, ce que défend Thévoz, c’est un Etat fouineur !

    Néanmoins, au lieu de donner des leçons de fausse morale, Monsieur Thévoz ferait mieux de cesser d’être hypocrite, de faire son autocritique et de démissionner de son mandat de député. A cet égard, il n’y aura pas besoin d’élection complémentaire. Tant de camarades “viennent-ensuite” se réjouissent d’occuper avantageusement ce poste que Sylvain Thévoz ne mérite pas.

    Allez, Monsieur Thévoz, un peu de courage !

  • Je ne sais plus où donner de la plume

    Laisser trop longtemps sa plume dans son étui n’est pas salutaire. Elle tressaille, tressaute et s’irrite d’avoir été mise au rancart.

    Encore engourdie, elle s’offusque d’avoir été délaissée et veut reprendre du service, car elle prétend avoir des “choses” à dire ou plutôt à écrire…

    Je voudrais la retenir, mais impossible, car je lui ai cloué le bec depuis trop longtemps et elle me fait sa crise.

    Bon, sentant qu’elle me glisse entre les doigts, je la laisse s’ébrouer, sachant d’avance qu’elle va exagérer et saisir, en affamée, une grappe pléthorique de sujets.

    Mais, quitte à perdre des plumes, il me faut bien autoriser ma plume à se dissiper, à s’égarer, à tracer peut-être même des “bibelots d’inanité sonore” pour pouvoir, peut-être, retrouver une voix. Reste que je ne sais plus vraiment où donner de la plume. Tant de sujets ! Alors, pas tout à fait par hasard, je choisis trois sujets qui ont défrayé ces temps les médias.

     

    1. Tout d’abord, cette proposition de deux professeurs belges (une vraie blague belge, puisque ce ne peut être un poisson d’avril !) de supprimer l’accord du participe passé au féminin. Ces professeurs n’auraient-ils pas passé de trop longues vacances d’été et éprouvé le besoin, à la rentrée scolaire, de créer un buzz pour exister à nouveau ? En tout cas, certains ont mordu à l’hameçon et se sont mis à gémir sur les difficultés de la langue française en plaidant qu’il faut la changer. On subit déjà, depuis quelques années, les oukases de ceux qui, confondant le genre des mots et le sexe, veulent imposer un langage dit “épicène” si lourdingue qu’on ne parvient plus à débattre de quoi que ce soit sans avoir un redresseur du langage qui censure nos propos au nom de la défense de la cause des femmes. Et, étrangement, ce sont ces mêmes “épicéniens” et ”épicéniennes” qui, offusqués par la complexité de la langue française (qui nuirait à la communication et au “vivre ensemble”) seraient prêts à faire passer à la trappe l’accord féminin du participe passé avec l’auxiliaire avoir ! Heureusement, comme je l’ai déjà écrit dans un billet, « la langue a une vie propre à laquelle on ne peut rien. »

     

    1. L’autre sujet qui m’a fait bondir, c’est cette idée folle qui a saisi le parlement de Neuchâtel, qui a décidé de débaptiser le nom d’une place (l’Espace Agassiz) pour le remplacer par le nom de la première Neuchâteloise élue au Conseil national. Sur ce sujet, lire l’excellent article de Julien Sansonnens (in, Le Temps). 

      Pourquoi, ce changement de toponymie ? Parce que le parlement neuchâtelois a trouvé que M. Agassiz, grand savant du XIXe siècle d’une réputation mondiale, avait émis des propos racistes. Faut-il rappeler que la XIXe siècle (siècle de la science !) s’est passionné pour la phrénologie qui prétendait, avec l’étude de la forme du crâne, pouvoir déceler le caractère d’un être humain (son intelligence, ses dons, etc.) et hiérarchiser les races humaines. Avec nos critères actuels, tout le XIXe siècle serait donc raciste ! Il est donc absurde de s’emparer du passé pour faire triompher ses propres idéologies. L’histoire ne doit pas servir à censurer nos prédécesseurs, mais nous permettre de mieux comprendre notre époque. Se porter en justicier du passé est une lâcheté pour n’avoir pas à penser les problèmes actuels. Cette négation de l’histoire aura des effets boomerangs ravageurs avec des chasses aux “impurs” sans fin. Débaptisera-t-on un jour le collège André-Chavanne sous prétexte que ce conseiller d’Etat était un “trop” bon vivant qui aimait beaucoup boire et… 

    1. Le troisième sujet que je voulais aborder, c’est l’affaire Maudet. Cependant, les salves tirées avec une délectation par des prédateurs et des chacals qui jouissent de voir ce brillant politicien pris les doigts dans le pot de confiture, m’indignent. La faute commise mérite-t-elle que ce conseiller d’Etat y laisse tant de plumes ? Ce sera à la justice de faire son travail en toute indépendance.