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Maire de nuit ou les bibelots d’inanité de la gauche genevoise

Nouvelle lubie de la gauche municipale : « créer un poste de maire de nuit » en Ville de Genève ! Une fois de plus, on assiste à une triste dérive d’élus qui, au lieu d’empoigner les problèmes aigus auxquels est confrontée la population genevoise (logement, emploi, mobilité, petite enfance), se dispersent dans du superflu.

L’idée de « maire de nuit » vient d’Amsterdam. Paris, Toulouse et Nantes l’ont adoptée, une fois, en 2013. A Paris, ce maire n’a pas été élu par les conseillers municipaux (comme l’est le maire de Paris), mais intronisé par le collectif : « les fêtards de la Capitale ». Il se rêve médiateur entre les consommateurs, les professionnels, les habitants et les administrations, mais a dû déchanter, puisque le maire même de Paris (une socialiste !) a refusé de le rencontrer. Néanmoins, sur son site, on trouve des projets parmi lesquels : « autoriser les ouvertures de squats à Paris, car un squat encadré est un lieu respecté dans lequel la culture nocturne doit s’exprimer » ! Tout un programme qui inspirera la gauche genevoise, qui demande au conseil administratif de « créer un poste de maire de nuit ».

Pour le PLR (et l’Entente élargie), il est exclu d’en ouvrir un. L’appellation même de “maire de nuit“ est une insulte à la fonction de maire. Rappelons que notre maire, élu démocratiquement par les urnes, est le maire de tous, de jour comme de nuit, et quelle que soit sa couleur politique. A Genève, n’importe qui, au travers d’une pétition (une signature suffit !) peut s’adresser aux autorités. C’est la richesse de notre démocratie directe. Dès lors, pourquoi déresponsabiliser les citoyens en nommant un médiateur pour « conseiller les acteurs nocturnes » ?

La gauche manque ici d’imagination et de respect pour la langue (ça, on le savait déjà avec son obsession du langage épicène !). Pourquoi ne trouve-t-elle pas une expression plus poétique comme « vizir de la nuit » en écho aux Mille et une nuits ? Chaque quartier ou bande de potes pourrait élire un « vizir de la nuit » (les besoins de l’Usine n’étant pas ceux des Pâquis !), mais sans revendiquer un statut officiel. Bref, un peu de retenue ! Même à Paris, les fêtards n’ont pas eu l’outrecuidance de demander à l’Etat une légitimation de leur maire de nuit, qui œuvre bénévolement.

Mais, à Genève, la gauche est insouciante (c’est un euphémisme !). Elle nous avait déjà habitués à défendre un communautarisme social. Voilà qu’avec son maire de nuit, elle verse dans un communautarisme administratif !

Enfin, rappelons à ces bobos qui se rêvent saltimbanques, mais sous la tutelle de l’Etat, que, pour favoriser une vie nocturne riche et diversifiée, Genève n’a pas besoin de fonctionnaires, mais d’emplois dans l’économie privée, car c’est la prospérité qui “booste” la vie nocturne !

           

                                                           

 

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