La particule qui exaspère les Genevois !
Le nom, par haut-parleurs, des arrêts des bus et trams soulève des exaspérations pour les Genevois lorsque les véhicules des TPG (Transport Public Genevois) parviennent à une des places les plus célèbres au cœur de la Cité : la « Place Neuve » auquelle la particule « de » a été introduite.
Cette dénomination apparaît comme une invention qui spolie notre patrimoine, même s’il faut savoir que les TPG ont dû s’adapter à la loi fédérale sur les noms géographiques, qui impose aux sociétés de transport de respecter les noms officiels. Or, depuis l’arrêté du Conseil d’Etat de 1988, la dénomination officielle de cette place introduit bel et bien une particule qu’aucun Genevois pourtant ne prononce.
Irritée, comme de nombreux habitants de Genève, par cette appellation, j’avais interpelé avec une question orale lors d’une séance du Municipal, début 2014, M. Pagani, magistrat en charge des constructions et des aménagements en Ville de Genève. Puis, pour renforcer ma demande, j’avais encore déposé une interpellation écrite à la séance plénière du Municipal du 24 février 2014 au sujet du nom de cette place.
Le débat avait été relayé dans la Presse genevoise. Le journaliste, Thierry Mertenat, avait alors écrit sur le sujet un article (le 21 janvier 2014) dans la Tribune de Genève, dans lequel était attachée une photographie de Laurent Guiraud, qui, en professionnel de l’image, avait su capter avec talent la colère ou l’insoumission des Genevois dont une main anonyme avait tout simplement effacé au feutre blanc cette affreuse particule que les Genevois ne sauraient entendre et encore moins prononcer. Je ne résiste pas à vous donner ci-dessous cette image :
photographie de Laurent Guiraud
Produisant une information documentée sur la dénomination de cette place, j’avais rappelé que la nomenclature n’est pas une science exacte, que la « Place Neuve » a bien été une place nouvelle, la première, créée à l’extérieur des remparts (à l’instar de la “Plaza Nueva” à Madrid, Séville…), que l’introduction de cette particule vient d’une contraction de la « Porte de Neuve » (au lieu de la Porte de la Place Neuve) et du « Théâtre de Neuve » (au lieu du Théâtre de la Place Neuve : théâtre que se trouvait au XIXe siècle à l’entrée du Jardin botanique aujourd’hui Parc des Bastions) comme le montrent bien les Plans Briquet.
J’avais aussi défendu qu’un nom géographique constitue un patrimoine qui appartient à la population, et que les Genevois (ainsi que les grandes institutions autour de la place) font fi de ce changement “officiel” et continuent d’utiliser le nom de « Place Neuve ».
A ma grande satisfaction, ce dossier a été traité dans un temps record par le Service des constructions et des aménagements en Ville de Genève. Le retour du nom « Place Neuve » vient d'être approuvé par l’ensemble des collaborateurs de ce Service. La décision finale reviendra toutefois au canton. Mais, sensible à la découverte du nom « Place Neuve » gravé dans la pierre de la Treille, et qui semble être le plus ancien témoignage du nom de cette place et aux arguments des historiens de Genève, le canton approuvera certainement le rétablissement du nom « Place Neuve ».
Etre conseiller municipal, c’est traiter souvent de gros dossiers (aménagement, construction, politiques culturelles, sportives et sociales…), mais, c’est être aussi en résonnance avec les habitants et à l’écoute de leurs préoccupations. Car, au cœur de toute action politique, il y a la conviction et l’engagement pour des causes qui nous tiennent à cœur.
Notre vote pour renouveler les parlements des communes genevoises est donc d’une importance capitale ! Pensons-y ! Mettons fin comme l'écrit si bien Simon Brandt à l'hégémonie de l'Alternative !
Michèle Roullet, conseillère municipale PLR sortante
candidate pour les élections municipales du 19 avril 2015
Ville de Genève Liste PLR N° 5
Et, pour un nouveau départ pour la Ville de Genève, votons pour le Conseil Administratif
la Liste N°2