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Votation du 18 mai 2014 : Sœur Anne, ne vois tu rien venir...?

Responsable d’un local de vote, j’aurai ce dimanche bu le calice jusqu’à la lie en étant obligée d’attendre jusqu’à 17h qu’un agent de sécurité privé vienne chercher le matériel de vote. Cela signifie que, pour le bon fonctionnement de notre démocratie, j’ai été en faction de 9h (le responsable arrive avant l’ouverture officielle des locaux pour l’installation des lieux) jusqu’à 17 soit pendant 8 heures d’affilée. Pendant près de quatre heures j’étais à l’intérieur d’une école  pour veiller à la bonne marche des votations et effectuer les diverses tâches qui incombent au responsable d’un local de vote. Ensuite, j’ai dû pendant plus de quatre heures attendre que quelqu’un vienne chercher le matériel dans un préau où il n’y avait évidemment ni buvette ni boulangerie. J’avais toutefois la chance d’avoir un banc à l’ombre, et que ce dimanche-là la météo fût clémente…

Jusqu’à ces votations du 18 mai 2014, le transport du matériel de vote était dévolu aux policiers cantonaux qui passaient, toujours à deux, en uniforme et même armés !

A cet égard, Genève était l’un des derniers cantons à octroyer cette tâche à sa police. Transférer ce transport à une entreprise privée, en l’occurrence Protectas, est donc une réforme censée, qui peut libérer des heures précieuses de service des policiers qui ont évidemment mieux à faire pour la sécurité des citoyens à Genève que d’aller chercher des urnes scellées dans les locaux de vote !

Le dysfonctionnement de dimanche est donc à mettre soit sur l’incompétence de l’entreprise qui n’aurait pas rempli le contrat signé avec l’Etat soit sur une mauvaise communication de la Chancellerie qui n’aurait pas établi un contrat clair avec ladite entreprise.

En tout cas, le couac a été d’une telle ampleur que l’Etat doit en tirer une leçon et repenser la gestion de la relevée du matériel des locaux de vote. Après tout, comme le matériel des votations se trouve dans des boîtes scellées, on pourrait envisager que le responsable puisse amener en taxi ce matériel à Uni Mail où le dépouillement est centralisé pour se faire reconduire après avec le même taxi.

Cette idée aurait peut-être l’avantage de rendre les locaux de vote moins dépendants d’une seule entreprise.

Une chose est sûre ! L’Etat doit remettre l’ouvrage sur le métier de manière à administrer plus efficacement le transport du matériel de vote sans perdre du vue que les responsables des locaux de vote sont des volontaires qui n’ont guère envie d’être de piquet (parfois sans banc ou siège) pendant des heures attendant vainement que quelqu’un vienne…

 

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