Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Pagani, le joueur d'échecs

Tout joueur avisé sait que l'issue d'une partie d'échecs dépend certes de la stratégie échafaudée, mais plus encore de son art de la dissimuler.

Rémy Pagani, est-il dans la vie un joueur d'éches ? Je l'ignore, mais en politique, il excelle dans l'art de dissimuler les objectifs qu'il poursuit.

 

Avec sa dernière lubie de vouloir demander aux multinationales de participer à la construction de logements par le biais de leurs caisses de pension, M. Pagani non seulement cherche à décourager les multinationales de venir s'installer à Genève, mais plus encore, il fait coup double.

Premièrement, il fait croire que les multinationales seraient responsables de la grave crise de logement qui sévit à Genève.

Deuxièmement, il induit que ce sont les fonds qui manquent à Genève pour construire.

Or, ces deux présupposés sont faux, archifaux !

Les multinationales ne sont nullement responsables de la pénurie de logements à Genève. Au contraire, par leur apport de richesse (création de milliers d'emplois), elles contribuent à la prospérité de Genève.

Ensuite, ce ne sont pas les fonds qui manquent à Genève pour concrétiser des projets immobiliers, mais l'encouragement (et c'est un euphémisme !)  aux initiatives personnelles ou collectives pour les favoriser !

Si Genève manque cruellement de logements, la gauche, avec ses recours incessants, porte une lourde responsabilité dans cette crise aiguë de l'immobilier.

A titre d'exemples, deux recours récents déposés par la gauche, et qui bloquent des dizaines de logements :

- celui de Rémy Pagani qui s'oppose à la surélévation d'immeubles dans le quartier de la Jonction, immeubles qui appartiennent à l'Hospice général et dont la surélévation créerait 112 logements au cœur de la ville ;

- celui de Grobet qui s'oppose à la construction de 70 logements sur le point de démarrer au chemin Tivoli, sous prétexte que ce projet n'inclurait pas assez de logements sociaux.

Les arguments de la gauche sur la densification et le manque de logement sociaux sont fallacieux. Une forte densité en ville ne s'oppose pas à une qualité de vie. Quant à la classe moyenne qui n'a pas accès aux HLM, elle a aussi cruellement besoin de se loger ! Ne construire que des logements sociaux est une conception aseptisée de l'existence à laquelle je ne souscris pas. Une ville doit être vivante, avec un brassage de population où la mixité sociale doit être une réalité. Mais, la gauche, en bloquant les projets de construction, tente de maintenir son électorat...

Toutefois, il ne faudrait pas que M. Pagani nous prenne pour des naïfs ou des bœufs.

Si je termine ce billet avec ce terme de « bœuf », c'est pour rendre, ici, un dernier hommage à Michel Chevrolet.

Se faisant récemment interpelé au Conseil municipal par M. Pagani sous le nom de M. Charolais (lapsus du magistrat dont une conseillère de ses services porte ce nom), Michel Chevrolet très théâtralement s'est levé, les deux mains sur son ventre en disant :

« C'est vrai, je suis gros, mais j'ai un peu maigri et je ne suis tout de même pas un bœuf ! ».

Ces échanges savoureux dont Michel avait le secret vont en tout cas manquer à la vie politique genevoise et peut-être même à M. Pagani qui a un esprit de joueur.

 

 

 

 

 

Lien permanent Catégories : Genève

Les commentaires sont fermés.