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L'immaculé politicien

Nous vivons décidément dans une époque formidable, bien sage, où le ton moralisateur et pontifiant a évacué tout trait d'esprit, toute intimité et même toute politique (l'art de s'occuper de la cité !).

Et, dans ce monde bien sage, où les coups bas se donnent au nom de la transparence, de l'éthique et du droit d'être informé, plus personne n'échappe au regard inquisiteur de ses concitoyens, les élus encore moins que les autres !

 

On veut que les élus soient immaculés, qu'ils ne boivent pas, ne fument pas, ne baisent pas, ne trompent pas leur conjoint(e), ne participent pas à la vie nocturne de la Cité, ne se disputent pas...

C'est dans cet esprit sérieux, pas très sérieux, qu'on s'en prend même aux enfants ! L'école n'est plus pensée comme un lieu à l'abri des agitations du monde extérieur, où on tiendrait compte de l'âge des élèves, de leurs rythmes et de leurs besoins naturels de bouger, de s'amuser et de se reposer...

Dans notre époque puritaine, qui s'inspire d'une logique de rendement, l'enfant, comme les autres, doit comprendre, le plus tôt possible, qu'il n'est pas tombé dans cet univers pour rigoler, qu'il lui faut travailler, prendre de la peine et oublier son enfance avant même de l'avoir vécue.

Tant pis pour les activités sportives, les activités de théâtre, de danse et de peinture, les lectures, les rêveries ou les jeux avec les copains, on veut que l'enfant ne perde pas de temps !

Cette obsession de rendement commence tôt. Des recherches prouvant que le fœtus est sensible aux sons externes, des femmes enceintes n'ont pas hésité à placer sur leur ventre des transmetteurs diffusant langage et musique pour stimuler l'intellect de leur enfant à naître. Le résultat ne fut pas celui escompté ! Ces nourrissons, baignés incessamment dans une atmosphère bruyante dans le ventre maternel, sont nés avec un diamètre crânien plus petit et  montraient, dès leur naissance, des manifestations de stress.

Puritanisme et esprit de censeur vont, c'est bien connu, de pair !

Pas étonnant donc que lors du débat pitoyable dans Infrarouge (intitulé : « Genève : rien ne va
plus !
»), organisé par la TSR, que le chef de DIP ait "courageusement" avoué que son collègue
Mark Muller devrait se poser la question de sa démission (bel exemple de solidarité et de collégialité !), et qu'il ait profité même de sa présence sur un plateau de télévision pour faire de la pub pour sa réforme de l'école primaire (le mercredi matin scolaire).

Molière, reviens vite, les humains sont devenus fous !

 

 

 

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