Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Changement de culture à Genève

En lisant la presse et plus particulièrement la Tribune de Genève (édition du lundi 21 février), on apprend que M. Charles Beer, chef du Département de l'instruction publique (DIP), ambitionne de changer la culture.

Et oui, rien de moins que cela !

 

Les Conseils d'établissements, créés dans les écoles primaires publiques genevoises, l'an passé, semblent déjà battre de l'aile. Lors d'un premier bilan de ces Conseils, des parents, qui en sont membres, ont émis des réserves et ont témoigné de leur sentiment de servir de « faire-valoir » ou même de « cobayes » dans ces assemblées.

Au lieu d'entendre la déception de ces parents, voici ce que leur a répondu le chef du DIP : « Le changement de culture prend du temps, insiste Charles Beer. Je préfère parler de pionniers plutôt que de cobayes ».

Depuis la chute du mur de Berlin (plus de 20 ans !), on pouvait penser qu'on n'entendrait plus, en Europe, de tels propos. Que veut dire en effet un changement de culture ?

En outre, il ne suffit pas de parler de nouvelle culture, mais de savoir plutôt ce qu'on veut y mettre. Par ailleurs, est-ce vraiment le rôle d'un chef du Département de l'instruction publique que de vouloir changer la culture ? Est-il qualifié pour le faire ? Ne devrait-il pas, plus modestement, mais plus sérieusement, penser à bien gérer son Département et, surtout, à utiliser au mieux le budget éducatif voté par le Parlement, en le mettant au service des élèves plutôt qu'en le gaspillant dans des réformes hasardeuses ?

Après la nomination d'une centaine de directeurs dans les écoles primaires, qui vide une part substantielle du budget éducatif, et qui affaiblit l'institution scolaire, ce sont ces Conseils d'établissements qui puisent, pour leur fonctionnement, une part non négligeable de l'enveloppe budgétaire du DIP.

Mais, les dépenses occasionnées par ces Conseils d'établisements ne vont pas s'arrêter là, puisque Monsieur Beer songe à offrir aux membres de ces Conseils une formation. Et, à cette proposition de M. Beer, le président de la Société pédagogique genevoise, M. Laurent Vitté, approuve. Le comble !!!

Une fois encore, on veut introduire des réformes scolaires en inversant les priorités. Monsieur Beer ne sait pas encore en quoi vont consister ces cours de formation pour les membres de ces Conseils d'établissements (« c'est une formation qui reste encore à définir »), mais l'idée est déjà annoncée !

Il suffira, évidemment, de débloquer des fonds...

 

 

 

 

Les commentaires sont fermés.