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Actualités - Page 13

  • Sandrine Salerno : militante et magistrate !

    Grève du 14 juin 2019 : la Ville de Genève donne congé exclusivement aux femmes et aux transgenres, mais pas aux hommes !

    Cette décision, prise par Mme Salerno, est pour le moins ahurissante ! En effet, ne donne-t-elle pas comme message implicite que le personnel masculin de la Ville de Genève n’a pas à s’impliquer dans des actions politiques et encore moins à participer à cette grève pour manifester qu’il soutient l’égalité des salaires entre les hommes et les femmes ?

    En traitant différemment les employés, hommes, de la Ville, la magistrate met à mal la cause qu’elle prétend soutenir ! Assurément, la Ville adopte une attitude sexiste (“pour le bien des femmes”, dira-t-elle, évidemment !) totalement en contradiction avec la finalité de la grève du 14 juin.

    Plus grave encore, est-il admissible que la magistrate, en charge des finances à la Ville de Genève, finance une action militante avec l’argent du contribuable ?

    L’attitude partisane et militante de la magistrate a d’ailleurs été dénoncée à moult reprises par de nombreux citoyens. Pourtant, Mme Salerno ne voit pas où est le problème lorsque, avec l’argent public, elle paie des formations pour imposer un style épicène dans l’administration ou encore “offre” un repas au restaurant aux conseillers municipaux socialistes. Prise la main dans la poche publique pour financer ses largesses envers son groupe socialiste, la conseillère administrative s’est justifiée en expliquant que cela entrait bien dans des dépenses professionnelles, puisqu’il s’agissait, lors de ce repas, de travailler avec son groupe, en vue de l’adoption du budget !

    A cet égard, il faut entendre l’Edito politique d’Olivier Francey du 26 novembre 2018 et « L’ahurissante explication de Sandrine Salerno ». C’est un véritable morceau d’anthologie d’une certaine politique genevoise !

    La dernière lubie de Mme Salerno, qui devrait être maire de Genève en juin 2019, questionne une fois de plus l’attitude du conseil administratif.

    Est-il acceptable que l’exécutif autorise la Ville à traiter inégalement ses employés et ses employées ? Cette décision est-elle d’ailleurs conforme à la norme constitutionnelle fédérale en matière d’égalité entre femmes et hommes ?

    Par ailleurs, l’exécutif de la Ville est-il habilité à prendre une telle décision sans passer par l’approbation du parlement municipal ? A mon interrogation en séance plénière du Municipal de hier au sujet de cette grève où un congé est accordé uniquement aux femmes et transgenres, Mme Salerno a non seulement revendiqué cette action militante, mais plus encore, annoncé que la Ville n’assurera aucun service minimum le 14 juin 2019. Cela signifie que de nombreuses femmes, travaillant dans le secteur privé, et qui ne pourront pas mettre leurs enfants en crèche ce jour-là, seront sanctionnées par la décision de Mme Salerno.

    Là aussi, se pose la question de la légitimité de telle décision de la part de notre conseillère administrative. La Ville, n’est-elle pas obligée d’assurer un service minimum en toute circonstance et en particulier lors d’une grève ?

    Inutile de dire que ces interrogations n’ébranlent pas Sandrine Salerno, arcboutée dans ses certitudes militantes, et qui, en femme politique d’expérience, sait que la pire des choses pour un homme politique est que l’on ne parle pas de lui (idem pour une femme politique !).

     

     

  • On aimerait bien oublier Pierre Ruetschi !

    Bien des lecteurs de la Tribune de Genève apprécient que Pierre Ruetschi ne soit plus le rédacteur en chef de ce journal. Ses billets excessifs ont fini par en irriter plus d’un ! Pourtant, chaque semaine, il continue d’écrire un article, souvent en première ou deuxième page de « La Julie » !

    Sa dernière « Chronique » (du 29.03.2019) « Maudet contre-attaque en attendant le pactole » illustre son style tendancieux et fielleux, qui n’apporte au lecteur aucune information nouvelle. N’ose-t-il pas écrire, dans ce billet, que les motivations de Pierre Maudet seraient bassement matérielles, et que « durer n’est pas pour lui (Pierre Maudet) une question d’honneur, mais surtout d’argent » ? Quant aux calculs alambiqués du journaliste qui spécule sur la durée de vie de Pierre Maudet et la somme que sa rente pourrait lui rapporter, ils sont de mauvais goût et sans intérêt !

    Pierre Ruetschi n’est-il pas conscient qu’une question, une interprétation ou même le choix d’un sujet révèle surtout l’univers mental de l’émetteur ? En rabâchant les mêmes histoires et en s’acharnant sur son sujet de prédilection, ne donne-t-il pas l’impression d’être un journaliste qui a des TOC (troubles obsessionnels compulsifs) ?

    Enfin à suivre ce chroniqueur, qui plaide pour une immunité journalistique, on pourrait croire qu’un rédacteur n’a aucun compte à rendre. Pourtant, si un journaliste du « Tages-Anzeiger » a rédigé un article dans lequel il s’épanche sur Pierre Maudet avec des sous-entendus qui relèvent de la diffamation, n’est-il pas juste qu’un droit de réponse soit accordé à celui qui est calomnié ? Le refuser est une erreur de la part de l’éditeur qui force alors le lésé à utiliser la voie juridique pour se défendre.

    Respecter les devoirs du code déontologique du journalisme (vérifier et contrôler l’authenticité des informations) est d’autant plus crucial dans cette profession qu’elle est actuellement mise à mal par la perte de confiance dans les médias.

    Or, n’oublions jamais qu’une “bonne” presse (qui concilie liberté, éthique et devoir d’informer sans manipuler avec en canevas : la quête inachevée de la vérité) est l’alliée indispensable de nos démocraties. A cet égard, des journalistes, pour défendre notre droit à l’information, sont des héros contemporains qui, dans certains endroits de la planète, risquent leur vie.

    Assurément, la plume de Pierre Ruetschi n’est pas de cette trempe ! Aussi, peut-on se demander pourquoi et jusqu’où l’éditeur peut cautionner cette déferlante anti-Maudet ?

     

                                                                                       

     

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  • Faire connaître le « cancel », quartier juif médiéval de Genève

    Genève possède des pans d’histoire extraordinaires, insuffisamment valorisés. Il est vrai que, dans la Rome protestante, on croit souvent que l’histoire de Genève commence avec la Réforme. La motion (M-1250) de M. Thévoz : « Pour que Genève honore la mémoire de l’un des plus vieux ghettos d’Europe », étudiée au sein de la Commission des arts et de la culture (CARTS) de la Ville de Genève, est un aiguillon bienvenu pour (re)visiter notre histoire.

    Néanmoins, faire un travail de mémoire est chose périlleuse !

    Or, prétendre que le quartier juif médiéval de Genève, nommé « cancel », fut « l’un des plus vieux ghettos d’Europe » voire « le plus vieux ghetto du monde », est une erreur historiographique, qui malheureusement circule sans retenue.

    Comme l’a rappelé, à la CARTS, M. Franco Morenzoni, médiéviste, Professeur à l’Université de Genève, on ne dispose que de peu d’éléments sur le quartier juif de Genève. La présence des juifs est attestée par des sources, dès la fin du XIIIe siècle. Cette petite communauté juive semble devenir plus importante à la fin du XIVe siècle, lorsque les juifs sont chassés du royaume de France. C’est en mai 1428 que date la première mention d’un « cancel », situé à la Place du Grand-Mézel, et qui sera une mesure coercitive pour les juifs, obligés d’intégrer cette juiverie. Néanmoins, la question de savoir si la juiverie de Genève fut un quartier fermé est épineuse. Si les statuts de 1430 indiquent bien une volonté de créer un quartier juif fermé, on ne sait pas si ces mesures ont été appliquées. En revanche, on sait que le « cancel » a duré jusqu’en 1490, année où les juifs sont expulsés de Genève pour ne pouvoir y revenir que trois siècles plus tard !

    Quant au terme « ghetto », si chargé (qui renvoie aux ghettos de Venise et de Varsovie), ce mot, qui n’existait pas au Moyen Âge, ne reflète pas la réalité médiévale. Cet anachronisme doit être banni du contexte genevois, car il nuit au travail de mémoire. Aussi, cette motion, acceptée par la majorité des commissaires de la CARTS, a été amendée. Amendement qui stipule d’honorer l’histoire de ce cancel d’une manière factuelle (sans le nommer « ghetto ») et dans le contexte européen du XVe siècle.

    L’histoire n’a pas à apporter un récit policé aux écheveaux du passé, mais bien plutôt de nous surprendre et de provoquer la pensée. Marquer une ville avec ses repères historiques est donc important. C’est pourquoi, j’ai déposé la motion (M-1372) : « Un parcours urbain pour notre passé ». Celle-ci demande aux autorités de créer avec d’éventuels partenariats public-privé des supports (panneaux, poteaux ou autres) où des textes en français et en anglais, accompagnés d’images, permettraient grâce à une technique numérique de découvrir des lieux emblématiques de notre Cité, de mieux connaître notre passé et d’approfondir certains faits historiques parmi lesquels le « cancel » aurait évidemment une place.

    Ce « parcours urbain pour notre passé », en valorisant notre histoire, nous permettra de nous frotter à des récits insolites, de nous étonner et peut-être de nous ouvrir à l’Autre.

     

    Ce billet a été publié, le 20 février 2019, sous le titre « Un lieu mémorable mais pas un ghetto », dans le Face-à-Face de la Tribune de Genève, intitulé : « Quartier juif à l’honneur ». En préambule, le journaliste écrit : « Le Conseil municipal de la Ville de Genève s’est penché longuement sur le passé d’un coin de la Vieille-Ville où la communauté juive résidait au Moyen Âge. Une motion demande au Conseil administratif d’honorer ce passé par un signe tangible. Deux conseillers municipaux expliquent leur vote. L’une soutien la motion dans sa dernière version amendée (sans le mot ghetto), l’autre s’est abstenu. »