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Dilemme de la crise migratoire…

S’il faut avoir du cœur pour être un politicien avisé, on ne fait pas de la politique avec de bons sentiments. Des motions et résolutions (de la gauche et du PDC) ont demandé, la semaine passée au Grand Conseil et au Conseil Municipal de la Ville de Genève, que Genève prenne ses responsabilités, accueille les réfugiés syriens et demande à la Confédération de mettre la Caserne des Vernets à disposition de cette population.

 

Genève ne faillira pas à sa renommée de ville d’ouverture et d’accueil. Elle ne chassera pas les familles syriennes, qui viennent frapper à sa porte. Mais, la rhétorique vindicative et culpabilisante, usée sempiternellement par une gauche persuadée de détenir le monopole du cœur, est insupportable. Elle n’aide pas la cause des réfugiés !

Tout d’abord, il n’est pas judicieux, comme le fait l’extrême gauche, de ne pas distinguer les migrants (qui ont choisi de quitter leur pays, le plus souvent pour des raisons économiques) des réfugiés (qui ont dû quitter leur pays parce qu’ils ont été victimes de persécution ou parce qu’ils risqueraient de l’être).

Pour l’extrême gauche, la notion même de frontière est absurde. Tous les migrants devraient être accueillis dans le pays de leur choix. Ils y ont droit, car, pour elle, personne n’est illégal. Ce n’est pourtant pas ce que prévoit l’espace Schengen ni la législation Suisse d’ailleurs.

Ensuite, rappelons que les mêmes qui vitupèrent et crient que « Genève doit prendre ses responsabilités » sont ceux qui ont initié le groupuscule “No Bunkers”, qui incitait des requérants d’asile (déboutés) à se mettre en opposition avec l’Etat en refusant de quitter les logements sociaux qu’ils occupaient pour intégrer des abris PC, afin de libérer ces logements pour des familles syriennes.

On peut d’ailleurs se demander si l’extrême gauche ne se sert pas de cette crise migratoire pour parvenir à ses fins :

- faire écrouler les Nations et le concept de Patrie en faveur d’une organisation internationale socialiste ;

- supprimer l’armée suisse, qui, pour l’extrême gauche et les Socialistes, est inutile, coûteuse et n’a plus la moindre mission à jouer. Rappelons que l’abolition de l’armée est un but âprement défendu par les Socialistes qui l’ont inscrit dans leur Programme de 2010.

Vouloir mettre la main sur la Caserne des Vernets n’est donc certainement pas un choix anodin. Des plumes surfent d’ailleurs sur cette vague et demandent carrément de fermer les écoles de recrues en les reportant à plus tard… (inCourrier des lecteurs” du 19.09.15 de la TdG).

Cette crise migratoire est une tragédie humanitaire, qui pourrait non seulement déstabiliser l’Europe, mais entraîner un bouleversement mondial dont on ignore aujourd’hui les dimensions. Elle ne peut par conséquent par être traitée à la légère dans les parlements cantonaux ou municipaux. Il faut avoir la lucidité (et la modestie) de réaliser que ce flot migratoire a des causes et des ramifications qui ne peuvent être abordées que sur un plan international.

Cette marée de réfugiés, qui déferle sur l’Europe, n’est-elle pas liée au chaos du Moyen-Orient, chaos initié par la guerre en Afghanistan puis aggravé par l’invasion de l’irak ? Par conséquent, les E-U, la Russie, Israël, l’Iran, l’Arabie Saoudite et ses satellites dans le golfe Persique (Quattar, Emirats arabes unis, Koweit, Bahrein…) ainsi que tous les pays de l’Europe doivent négocier pour que cette région retrouve la paix.

Et, si Genève ou plutôt la Suisse a un rôle à jouer, c’est par son savoir-faire dans les relations internationales. En usant de diplomatie, elle doit convaincre que cette crise migratoire est un problème mondial, qui nécessite l’intervention des Nations-Unies.  Le Conseil de sécurité des Nations-Unies doit trouver des solutions urgentes pour améliorer la situation des pays comme la Syrie, le Liban (où actuellement 1 habitant sur 4 est un réfugié !), la Turquie, l’Irak, la Lybie, l’Egypte, la Tunisie et pour endiguer cette hémorragie migratoire sur l’Europe.

Que la Confédération puisse inviter son ambassadeur suisse aux Nations-Unies à entamer des pourparlers et des accords internationaux afin d’éviter une catastrophe mondiale...

 

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